Cinéma paradiso à Schiltigheim

Qu’il est loin le temps de Cinéma paradiso d’Alfredo où Toto apprenait la vie à travers les films… C’était au siècle dernier…

Aujourd’hui, au XXIème siècle, le cinéma n’est souvent plus qu’un enjeu politico économique. Chez nous, dans l’Eurométropole, on assiste à cet enjeu grâce au multiplexe de Schiltigheim, toujours pas sorti de terre.

Fruit d’une entente politicienne, « Strasbourg-Schiltigheim-Eurométropole » il a été porté sur les fonts baptismaux en 2018 (9 salles, 4000 places)…et depuis…  aléas de chantiers ? Aléas conjoncturels (c’est la faute au COVID) ? Rien de neuf à l’horizon si ce n’est des rumeurs de modifications du nombre de salles 10, 11, 12 ? Toujours dans le respect de la loi bien sûr, avec 4000 places !

En même temps, à Strasbourg, un projet de transfert de cinéma avait été lancé AVANT, le transfert du VOX vers la place des halles ; mais ce projet n’a jamais connu les affres de la construction et de ses aléas… puisqu’il n’a JAMAIS obtenu l’autorisation de faire quoique se soit ! Tout ça grâce à la vigilance du président de l’Eurométropole d’alors, qui a permis que la demande d’autorisation en Préfecture ne puisse JAMAIS être déposée !

Pour en revenir au projet MK2 de Schiltigheim, l’argument économique du promoteur Karmitz était de dire, pour séduire les élus locaux : « Des subventions ? Moi ? JAMAIS ! »  

Un argument tentant pour des élus de s’auto promouvoir en faisant avaler aux électeurs des 33 communes eurométropolitaines, qu’ils n’auraient JAMAIS à mettre la main à la poche. Curieux d’ailleurs que ce projet prévu enfin hors de Strasbourg, soit situé à 50 mètres de…Strasbourg !

Pour l’instant, en octobre 2021, rien ne permet de dire que ces élus, et ceux qui les ont suivis, se sont foulés quant au devenir du multiplexe MK2.

Et pourtant, le même Karmitz, qui avait jeté son dévolu sur Marseille et Lille il y a quelques années avec les mêmes promesses, « No subvention, » s’est fait remballer tant dans la métropole du nord que dans celle du sud, après avoir indiqué que c’était trop dur pour lui à réaliser, et qu’il avait besoin…de subventions !!!

Nous n’en sommes pas là, mais comment va réagir notre métropole de l’est concernée par ce magnifique projet si d’aventure, M. Karmitz venait à tendre la main pour quémander une indispensable (pour lui) subvention ? À suivre …

Alan PE

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