« destituer Macron » et non « destituer Maduro »
Dans La Tribune Dimanche, LFI menace d’engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, qu’elle accuse de «coup de force institutionnel contre la démocratie» en raison de son refus «de prendre acte» du résultat des élections législatives. Mélenchon et Panot mettent en garde le Président qui « serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat politique» de ces législatives qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête avec 193 députés, mais très loin de la majorité absolue (289 députés). Il se trouve que, justement, le Président tient compte du résultat et du fait que la gauche est loin d’être majoritaire.
Si l’on part du principe que Mélenchon a bien dit « destituer Macron » et non « destituer Maduro », il faut en déduire qu’il s’est lancé dans la magie. Notre nouveau Majax à cravate rouge et dents jaunes a pris son grand chapeau et il y a mis tous les bulletins de vote de tous les Français qui avaient voté aux élections législatives ; les bulletins de ceux qui ont voté à droite et au centre (63 %) et les bulletins de ceux qui ont voté à gauche (27 %). Puis il a regardé la France avec de grands yeux fiévreux, a fait de grands gestes, a soufflé sur le chapeau et….(roulements de tambour…) en a sorti un grand lapin crétin aux yeux rouges.
Il l’a posé sur sa table de magicien et le lapin a parlé : « j’ai compté tous les bulletins que tu as mis dans le chapeau, Jean-Luc, et je t’annonce le résultat : tu as remporté la plus grande victoire électorale de tous les temps ; grâce à toi la gauche va accéder au pouvoir et le garder pendant mille ans. En attendant ton couronnement à la tête du royaume de France, tu as, seul, le pouvoir de nommer le Premier Ministre de la France, le temps d’achever la démocratie. J’ai dit ! ».
En transe, Mélenchon a mis le lapin dans la boîte magique où son assistante Mathilde, pas plus douée avec ses mains qu’avec sa tête, a coupé la malheureuse bestiole en deux. Au moins, ça lui évitera de recompter les bulletins.
Fort de ce résultat incontestable pour les lapins crétins, Mélenchon peut enfin mener la politique qu’il veut. Tout le monde doit « prendre acte » de ce résultat, à commencer par le Peuple, « Son » Peuple qui doit se soumettre ou … fermer sa gueule, ce qui revient au même.
Quand on est optimiste, on se dit que c’est la soif de pouvoir et le temps qui passe qui le guident et le poussent au cynisme le plus extrême et que ça lui passera ; quand on ne l’est pas, on pense qu’il est sincère et on est terrifié devant tant d’aveuglement volontaire.
Face aux coups de mentons de Mélenchon et sa mauvaise foi pathologique, on ne peut s’empêcher de penser au parcours d’un petit brun moustachu qui se rêvait blond. Son viatique est étrangement ressemblant : arrogance, démagogie, invective, outrance, violence verbale et physique, détournement de la démocratie et bouc émissaire. L’antisémitisme ne serait pas ce qu’il est en France sans les encouragements de LFI et la complicité duplice, au sein du Nouveau Front Populaire, de porteurs de fagots qui les offrent à ceux qui, justement, veulent les brûler.
La mélasse gluante de la bienpensance insincère a, depuis longtemps, succombé aux charmes de la magie rouge et persiste à ignorer 40 % du corps électoral, en espérant l’effacer.
Pas sûr que ça marche.
O.T.
