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Mon passé dépassé

Je construis des ponts entre mes rêves et la réalité, entre mon passé dépassé et celui qui me reste et me déleste d’un peu de mon présent. 

Je creuse des tunnels entre les visages que j’ai aimés et ceux que je n’aimerai jamais ou plus jamais. 

J’empile les cubes des jours que j’ai aimés et ceux où j’ai été oubliée, chassée, maltraitée, humiliée, mal-aimée, ceux que j’ai choisis sans savoir que j’acceptais, parce que c’est nous qui tendons la main à ceux qui nous les brisent le lendemain. Deux mains. Demain ne vient jamais quand on a trop accepté. 

Je cimente les belles heures entres elles comme une ribambelle d’instants où je me suis trouvée telle parce que l’être aimé me le disait. A-t’on jamais assez aimé ? Se lasse-t-on de recommencer ? J’essaie de retrouver l’air des jours où c’est arrivé pour le recréer ? Peut-on marcher à reculons ?

Il n’est pas d’âge pour cesser d’espérer, pas d’âge pour oublier ceux qu’il nous faut quitter, sur les quais, ou en pensée, pas d’âge pour se recréer, rejouer la pièce dans un rôle différent, changer les costumes et les participants, réinventer l’air du temps, pas d’âge pour être sûr que l’on est méritant, que l’on garde comme un trésor chaque instant, chaque présent …

 Martine Benz©️

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