« Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l’émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains ? Non ! Nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies… »*
Paris outragée par deux campagnes électorales successives qui ont blessé le peuple, mais Paris libérée par l’enchantement des jeux olympiques d’été avec l’appui et le concours de la “France toute entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. » *
Paris libérée et apaisée grâce à la trêve olympique et à une équipe de France brillante qui a chassé l’exaspération des français fiers de s’approprier 16 médailles d’or. Le seul moment fort de la soirée de clôture a été l’hommage rendu aux 8200 athlètes de toutes les couleurs réunis comme une seule nation au Stade de France. Tous les engagements, les espérances, les promesses ont été honorés et surpassées. La France est redevenue la France le temps d’un jeu universel grandiose et éphémère où Charles Aznavour et Jo Dassin ont emmené le monde au pays du soleil et aux champs Elysées.
Demain le rêve cédera sa place à la réalité politique. E. Macron devra faire face aux pitbulls que Mélenchon ne tardera pas à lâcher, aux rapports de forces au sein de l’Assemblée nationale et à la grenade qu’il est fier d’avoir balancée délibérément dans l’arène politique en ricanant : “Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent. »*
Et maintenant, on va voir comment Méphistophélès va s’en sortir… Douce France …
Séraphine
*Discours le 25 août à l’hôtel de ville du Général de Gaulle – 1944 – * Macron 15 juin 2024
