Merci, merci et encore merci Christiane Taubira, Aymeric Caron, Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon et tous les autres phares de la pensée progressiste ! Grâce à vos lunettes déformantes, votre mauvaise foi pathologique, vos contradictions congénitales, vos intérêts à courte vue, vous êtes en train de sauver la France. Rien que ça !
Il faut vous reconnaître un mérite, un seul : celui de la cohérence dans l’incohérence.
Vous persistez à fouler la démocratie aux pieds en mettant vos pas dans ceux de votre « Che », qui avait répondu à celles et ceux qui réclamaient un peu de démocratie au sein de « son » mouvement politique :
« La démocratie ici ? Sans moi ! ». Cela a le mérite d’être clair à défaut d’être intelligent.
Une bonne partie de la gauche française confirme et entérine le principe selon lequel, d’une part, la minorité s’impose dans tous les cas à la majorité et, d’autre part, la « spécificité locale », même si celle ci se limite à la couleur de peau, prévaut sur toute autre considération, ce qui revient à privilégier au nom de la race.
C’est donc un concept qu’il faudra rappeler à ses inventeurs le jour venu : l’inné prime l’acquis et l’essence prime l’existence. C’est clair et Sartre peut aller se rhabiller. C’était bien la peine de faire une révolution…
D’aucuns diront, à juste titre, que le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie s’applique également aux natifs et donc aux Kanaks, ce qui est exact, sauf que ce « gel » du corps électoral n’est pas, comme dit l’autre, « tombé du ciel », car il garantit aux Kanaks une représentation dans les institutions sans rapport avec la réalité démographique.
Vouloir consolider la démocratie en l’élargissant équivaut donc, pour la mélenchocratie, à du « néocolonialisme ». Par conséquent et à l’inverse, priver certaines populations de l’accès au vote, l’un des droits les plus fondamentaux, en raison de leur naissance, est du progressisme.
Les indépendantistes semi-mafieux Kanaks fondent leurs revendications sur la crainte de voir les Kanaks disparaître, autrement dit de voir « une créolisation » en marche accélérée en prenant soin, bien sûr, d’oublier les avantages dont l’archipel a bénéficié grâce au développement économique, même s’il faut reconnaître que tout ne lui a pas été profitable. En tout cas, l’approche mélenchonienne du progrès n’est pas la même dans l’océan Indien qu’ailleurs.
Pour eux, être Calédonien, ce n’est pas appartenir à la communauté calédonienne, même si on est né là-bas ou si on y vit depuis 50 ans, non, c’est appartenir à l’ethnie Kanak, qualité suffisante et unique pour bénéficier d’une citoyenneté pleine et entière.
Forts de ce constat, nous ne pouvons que nous réjouir de l’évaporation de toutes nos angoisses puisque, dorénavant, la Gauche ne réclamera plus jamais le droit de vote pour les étrangers. Mieux, grâce à la jurisprudence « Nouvelle Calédonie », il faudra même réviser la Constitution pour interdire de vote les Français qui ne sont pas établis sur le sol français depuis au moins dix ans.
Grâce à la gauche française, la démocratie a atteint son omega, le point ultime de son évolution. Enfin ça y est, c’est officiel : la démocratie, c’est la primauté de la minorité sur la majorité.
Pour faire bonne mesure et comme toujours, la CGT a emboîté le pas aux casseurs en se déclarant « solidaire de ses frères Kanaks ! » Et ta sœur ? Comme disait l’autre, le jour où on mettra les cégétistes sur orbite, ils n’auront pas fini de tourner !
On se demandait, depuis longtemps, où cette gauche voulait nous mener. Maintenant on sait.
O.T
image en bois, Kanak, Sculpture nouvelle calédonie.
