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Eurovision- eurodégénérescence, 68e édition

Outre la dégénérescence assumée de la plupart des participants et celle de leurs messages identitaires, sexes exhibés et corsets en plumes de flamant, c’est à un pogrome d’atmosphère, selon l’expression en vogue, auquel nous avons assisté de l’extérieur. 

Les scènes d’hystérie collective qui se sont tenues tout au long de cet événement, à l’endroit de la candidate israélienne, pour surréalistes qu’elles aient pu sembler, sont hélas révélatrices de l’état préoccupant du monde occidental, à de rares exceptions près. On dit d’ailleurs que l’antisémitisme, dans ses formes modernes, est le marqueur infaillible des crises de foi qui travaillent les sociétés.

C’est d’abord un état de violence antisémite décomplexé, répandu à travers la planète en un éclair, pour atteindre des sommets jamais atteints et qui, à mon sens, n’a rien à envier au nazisme – si l’on excepte sa dimension industrielle -, en tous les cas pas dans sa détermination à se défaire de la question juive. 

Une violence lâche et incontrôlée dans laquelle la détestation autrefois contenue, déferle dans les rues de Malmö, de Londres ou de New York, sur les campus américains, dans nos universités, bloquant sans ménagement les accès aux salles de cours, voyant en chaque juif le « sioniste » complice assumé ou non, d’un génocide imaginaire. 

Bientôt le 7 octobre s’effacera de notre mémoire collective comme si les 1200 malheureuses victimes de cette abomination n’avaient été qu’une vue de l’esprit, une invention sioniste. 

C’est un fait avéré, sa judéité fait de l’individu le seul coupable du mal qui lui est infligé puis dénié, le coupable par anticipation de sa défense et de sa survie, le coupable de sa propre existence, comme nous l’avons vu le jour-même de la tragédie. Inutile de chercher : cette inversion perverse des rôles ne sied qu’au juif, qu’il soit humain ou état.

A Malmö, sans la présence des forces de police locales, leurs drones et leurs hélicoptères, sans les services de renseignements israéliens, sans le confinement angoissant imposé dans sa chambre d’hôtel à la jeune et sublime Eden Golan, la candidate à l’étoile bleue aurait connu le même sort que les malheureux massacrés dans leurs kibboutz le 7 octobre dernier. Qui accepterait cela ? Elle n’a que vingt ans. On ne sait pas si elle défend ou non la fameuse « politique extérieure du gouvernement israélien ». Elle ne porte ni arme ni treillis. Mais elle est juive et cela suffit. Elle a, en plus de son talent, cette étoile d’or qu’elle porte avec la dignité du peuple qu’elle représente et chante sous les sifflets avec le courage des vrais héros. Dehors, d’autres agitent leurs drapeaux et hurlent à la mort dans leur instinct de meute, cachés derrière leurs masques et leurs keffiehs. Et on mesure en les voyant que le « plus jamais ça » sonne comme une promesse doucereuse que les événements récents ont déjà percutée.

La bêtise va de pair avec la violence. Elle est indispensable à sa combustion, à sa propagation. Dépeindre avec des mots, l’absence, l’infini du néant, le refus de l’objectivité et du débat, l’inaptitude à la réflexion, est une pure perte de temps. Même le terme de méconnaissance ne peut suffire à définir le vide de ces cervelles ou plutôt, l’extraordinaire ignorance non seulement de l’histoire, mais aussi des réalités géopolitiques ou religieuses et de leurs enjeux. 

La bêtise, la même qui voici presqu’un siècle, avait fait le terreau fécond des pires horreurs commises dans l’histoire du monde, les présupposés les plus abjects, l’adhésion de la jeunesse de gauche aux thèses les plus intégristes de l’islam, dans un élan spontané de mimétisme universel et sans une once d’intelligence. Avec pareille humanité en effet, l’espoir est sans fondement.

Si je devais rendre service à ces idiots, ce qu’à Dieu ne plaise je ne ferai jamais, je leur suggérerais de ne pas s’y méprendre. Le Hamas, comme tous les groupes islamistes, se fout comme de sa première babouche de sport, de musique, de toute forme de culture à l’exception de la sienne. Il se fout des lois, de la morale, du savoir, des débats, des idées, de ce qui intellectuellement, cimente une civilisation et œuvre à la définir. Il épouse nos formes pour mieux surfer sur nos naïvetés et nos tolérances. Il nous connaît mieux que nous ne le connaissons nous-mêmes. Il sait ses objectifs, use du délabrement moral de ceux qu’il a dupés et avance ses pions. Le jour venu, il les dévorera après s’en être servi. Il a compris l’atout de la démographie, l’intérêt de la démocratie, la faiblesse et la culpabilité des dirigeants du monde, de l’ONU à l’Elysée, des élites, des penseurs et même des peuples. Il entend marquer de son empreinte le passage du monde libre à la dhimmitude, et si pour nous le 7 octobre marque un instant de fracture, ce n’est pour lui qu’une première étape de conquête. La différence, c’est qu’il a tout son temps et que nous n’en avons plus. 

Avec lui, le wokisme n’a pas plus d’espérance de vie qu’un piéton sur l’A36, ni les causes dans lesquelles il drape sa stupidité. A Gaza, à Téhéran, à Molenbeek ou en Seine St-Denis, pas de place pour les plumes de flamant, pour les drapeaux arc-en-ciel, pour les slogans LGBT ou les délires sataniques, les brailleries débraillées, les provocations et les grossièretés sur Tik-Tok. 

Mais seule une gauche décérébrée peut rester insensible à l’absurdité de la situation dans laquelle elle s’est mise toute seule. C’est juste que dès qu’il est question de régler le sort du juif, toutes les causes valent d’être ralliées.

Nestor Tosca

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