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Le fossoyeur

“Il a suffisamment de bagout pour faire oublier sa méconnaissance du milieu et à l’art de donner le change. »

Emmanuel Macron est le produit d’Alain Minc, le succube qui lui souffle que « pour faire de la politique il faut être riche ou ascète. Donc, commence par fabriquer de l’épargne, deviens banquier d’affaires. D’abord, tu seras libre de conseiller des hommes politiques pendant cette période. Mais, surtout, tu gagneras bien ta vie pendant plusieurs années, et tu y gagneras ta liberté ».

L’apprenti sorcier suivra la voix de son maître. 

Dans l’empire financier qu’il fréquente, on chuchote qu’iI a été pris pour son carnet d’adresses et qu’il est loin d’être le virtuose de la finance qu’on a fait croire aux français. Selon Martine Orange, David de Rothschild disait d’Emmanuel Macron : « Il a suffisamment de bagout pour faire oublier sa méconnaissance du milieu et à l’art de donner le change. » Contrairement à la rumeur, Emmanuel Macron n’a jamais été « un pur produit Rothschild », mais plutôt un individu conscient des besoins et des opportunités politiques du moment.

Le patron de Nestlé lui confie la négociation du rachat des laits infantiles à Pfizer. Nestlé avait déboursé près de 9 milliards d’euros et Emmanuel Macron devient millionnaire par l’opération d’un super et unique coup financier, juste avant sa nomination comme secrétaire général adjoint de l’Elysée.

De sa réputation de roi de la finance, il ne reste au génie qu’un patrimoine de près de 300 000 euros qu’il avait déclaré à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Un bon élève est un bon élève en tout, un mauvais élève reste un mauvais élève en tout …

Après François Hollande, l’un de nos rois fainéants, les français espéraient un roi qui se remue. Ils pensaient que Macron vendu par ses pairs comme un être doué de pouvoirs magiques, affublé d’une étiquette d’énarque, rapporteur général adjoint de la Commission pour la libération de la croissance sous la présidence de l’ancien cheptel de François Mitterrand, (un bouillon de culture de la reproduction sauvage d’enzymes gloutons, patrons, économistes intellectuels et opportunistes)  …  serait enfin leur sauveur. 

Alors, les français frustrés de leur lumière, de leur égo, de leur identité, de leur drapeau, de leur éducation nationale, de leur marseillaise et de leur fierté, scandaient  tous en cœur au rythme de l’Élu de leurs fantasmes : « En Marche ! en Marche ! » …  

Lorsqu’un peuple est désespéré, il n’est plus souverain et ne gère plus son droit à disposer de lui-même. Après le néant du gouvernement Hollande, l’employé d’une grande banque poussé par la doxa financière et soutenu par les médias a fait croire au peuple un retour à la croissance, à la consommation, à la prospérité, à la gloire renouvelée d’un peuple dépossédé de sa devise : Liberté Égalité Fraternité. 

Super Macron n’avait rien de Chertok ou de  Pigasse.  Il a été une illusion, il a gouverné sa carrière bancaire comme il a gouverné la France, en se servant pour l’une de la poudre de perlimpinpin et pour l’autre, d’une tchatche défiant les forains les plus expérimentés. 

Et les français ont élu l’espoir en confiant leur destin au plus grand fossoyeur de la France. 

Séraphine

*Martine Orange : Rothschild, une banque au pouvoir (éd. Albin Michel).

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