L’écomusée le plus connu en Alsace, est celui d’Ungersheim, organisé comme un village alsacien du début du 20e siècle.
En tant que musée, il présente des bâtiments essentiellement construits sur la base de colombages et de » torchis », des décors de fermes, des locaux artisanaux (forges, menuiseries, moulins), des animaux, afin que les jeunes puissent se familiariser avec l’art de vivre du siècle passé.
Quelques guides professionnels et des bénévoles animent des ateliers pour instruire le public de visiteurs.
La France est désorganisée par la mondialisation, saccagée industriellement par la délocalisation (en Chine, Vietnam, Corée du Sud), affaiblie par l’absence de formation de haute qualité de la plupart de nos jeunes.
Les jeunes, ne sont plus orientés vers des filières techniques depuis plus de 40 ans. Que restera-t-il de notre pays ? Un écomusée, pourvu de quelques hôtels, restaurants, zones de loisirs, pour accueillir les futurs touristes venant d’ Asie, de Chine, des Etats- Unis, où l’on n’a pas subi les revers en matière d’ énergie, et ou l’on peut encore développer une activité économique dans de bonnes conditions.
Nos entreprises les plus actives, les plus importantes, notamment les entreprises allemandes qui auront une fois de plus, délocalisé leur production dans ces autres continents.
La France finira par se transformer petit à petit en écomusée, où l’on remplacera les productions d’articles à haute valeur ajoutée, comme Lalique, Bugatti, Forges de Strasbourg, constructeurs de voitures, de TGV… par des spectacles de danses folkloriques .
On ne demandera plus à nos élus, surtout aux élus municipaux, de promouvoir la région industrielle, mais de parrainer des catalogues de voyages. Le marché de Noël sera suivi de celui du carnaval, puis de celui de Pâques, puis celui des 35 heures, de celui des vacances, des vendanges, bref, une vitrine pour montrer aux nouveaux touristes comment nous avons progressivement conçu et administré notre déclin.
La France, un nouveau écomusée mondial?
Ceci peut- il tenir lieu de projet pour le pays?
Notons que dans ce schéma, nos » têtes bien faites” n’auront plus d’autre solution que d’apprendre une langue étrangère, l’anglais, le chinois, le portuguais l’espagnol, pour mieux s’expatrier.
Quant à ceux qui resteront, et bien, ils seront forcément les nouveaux élus d’un pays en déclin.
Chanoine