Tandis que les pays émergents se sont donnés les moyens de sortir de la misère et de la famine, l’occident a décidé de se faire hara-kiri.
En 1970, une personne sur trois était touchée par la sous-alimentation. Ces dernières années, ce chiffre est tombé à 12,5% grâce à l’amélioration de l’économie et des rendements agricoles (utilisation d’engrais et matériel agricole).
Effondrement de production et chômage massif
Une perte des différents repères culturels, historiques et religieux dans le monde occidental peut se concevoir même si on peut le regretter. Mais prendre drastiquement des mesures censées lutter contre les émissions de gaz à effet de serre qui auront pour conséquences faillites, famines, misères est une pure folie.
Si des dirigeants ont pu croire les paroles d’hurluberlus apocalyptiques, ils n’ont pas été élus pour imposer des choix funestes à leur population.
L’exemple du Sri Lanka devrait faire réfléchir : le président a décidé de passer son agriculture au tout biologique et a interdit toute importation d’engrais et de pesticides chimiques.
Résultat : effondrement de la production de thé, de caoutchouc, de noix de coco mais aussi de riz, forçant le pays à importer près de 450 millions d’euros de la céréale pour éviter une crise alimentaire.
Chômage massif et pénuries se sont vite installés. Le pays est littéralement en faillite et dorénavant paralysé et menacé de famine.
Socialisation de l’économie
Les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet de serre de 30% en 2030 par le Canada et les Pays-Bas sont insensés lorsqu’ils touchent les fermiers notamment en leur imposant de réduire les rejets d’azote et l’usage des engrais.
Cela signifie que les agriculteurs devront réduire la taille de leur cheptel. Pour rappel, les fermiers hollandais possèdent 4 millions de bovins, 12 millions de porcs et 100 millions de poulets. Les Pays-Bas sont le second exportateur de produits agricoles et agro-alimentaires au monde, derrière les Etats-Unis.
Quant au Canada, les fermiers insistent auprès du gouvernement fédéral que les objectifs sont inatteignables sans une réduction de la quantité d’engrais utilisé. Des groupes d’agriculteurs ont déclaré que le plan fédéral réduirait la production agricole, réduirait les revenus des agriculteurs et augmenterait les prix des aliments.
Que se passera-t-il lorsque les fermiers feront faillite ? Seront-ils renfloués par l’Etat ? Qui deviendra propriétaires des terres agricoles ?
Nous assisterons alors à une socialisation de l’économie. Il faudrait y réfléchir avant de s’y lancer. C’est pourtant bien décrit par Thomas Sowell* : « Le socialisme en général à un bilan d’échecs si flagrant que seul un intellectuel pourrait l’ignorer ou l’éluder. »
Plans et Climat
Ces plans sont élaborés au nom de la lutte contre le « changement climatique » entraineront une flambée des prix alimentaires et famines. Cela reprend la même logique concernant la volonté de se passer des énergies fossiles. Or, les crises actuelles (pandémies et sanctions sur la Russie) montrent que le monde ne peut se passer ni des engrais ni des énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon).
D’ailleurs, l’Europe se retrouve au milieu d’une crise énergétique avec rationnement, coupure de courant attendus pour cet hiver. Si l’Union européenne ne s’éloigne pas de ces politiques folles à l’encontre de ses agriculteurs notamment, il est fort à craindre que le vieux continent connaisse une crise alimentaire.
Par ailleurs, la médiocrité et la faiblesse des dirigeants européens accroît les risques politiques.
Les grands pays émergents restent pour leurs parts éloignés de ses inepties, et cherchent plus à sécuriser leur approvisionnement énergétique et alimentaire dont les engrais sont nécessaires.
A titre d’information, le Canada est le premier producteur mondial de potasse, suivi de la Russie, de la Biélorussie et de la Chine. Quant au phosphate, la Chine, le Maroc et les États-Unis en sont les plus grands producteurs mondiaux.
Qui a décidé de ces mesures au nom d’un dogme environnemental radical ?
Donald Duck
* Économiste et chroniqueur politique, élève de Milton Friedman et membre de l’école de Chicago. Il a marqué la philosophie politique américaine et les théories économiques de son empreinte.