Après Marine Le Pen, Eric Zemmour, et les autres, voilà l’entrée en scène de Valérie Pécresse. En choisissant Valérie Pécresse comme candidate pour la présidentielle de 2022, la droite classique se recentre et se situe sur le même échiquier qu’ Emmanuel Macron.
Les forces de droite ont les visages d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen. Eric Zemmour a pour objectif de réunir les classes populaires avec la bourgeoisie. Il chasse sur les terres du Rassemblement National, et c’est tout bénéfice pour Valérie Pécresse, puisque cela réduit le score de Marine Le Pen.
A gauche, quelques broutilles comme : Yannick Jadot le député européen écologiste, Jean-Luc Mélenchon, et (peut être) Anne Hidalgo. Une gauche en désamour avec les français. Aucun candidat ne semble pouvoir fédérer les aspirations de l’électorat de gauche car la gauche n’existe plus, et personne n’ose le dire.
L’ancien ministre de François Hollande, Emmanuel Macron un « social-libèral de gauche » s’est largement rapproché de la droite avec Edouard Philippe à Matignon, Bruno Le Maire, à l’Économie , Gérald Darmanin, à l’Intérieur, et Jean-Michel Blanquer à l’Education nationale.
Les transfuges comme Bayrou ou Estrosi, soutiennent Emmanuel Macron, mais restent des « seconds couteaux » qui ont toujours des comptes à régler avec Les Républicains, mais dont la capacité de nuisance est proche de Zéro.
Emmanuel Macron poursuivra l’application du programme européen avec davantage de centralisme, et de plus en plus de perte de souveraineté. Mais quelle politique industrielle, sanitaire, énergétique ?
Valérie Pécresse se dit chiraquienne, histoire de récupérer les voix de Jacques Chirac; dans son discours de campagne, elle déclare : « Je suis 2/3 Merkel 1/3 Thatcher ». C’est un mauvais point car Merkel n’a pas été assez ferme avec la Chine, l’Iran et Erdogan.
Il n’est pas certain que la candidate Pécresse sache répondre aux attentes des français. Pour le 1/3 Thatcher, on y repassera, la droite ne s’est jamais distinguée au cours des ces dernières décennies, sur le plan du courage, de la fermeté ou de la persévérance.
Pour l’instant, les uns et les autres ont surtout parlé de sécurité, d’immigration, et de laïcité et des banalités, et des insultes d’usage. Rien de concret, aucun programme pour les 5 ans à venir. Les français, attendent que les candidats présentent un programme politique, économique, et social.
Quid de l’Éducation nationale, de la politique budgétaire, de l’imposition, de la santé, des hôpitaux, des enjeux de l’Europe, des accords de Schengen, quelle politique énergétique?
Valérie Pécresse a des chances de relever le défi de la présidentielle si elle arrive à garder dans son orbite Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Michel Barnier, Gérard Larcher, et Laurent Wauquiez. Il lui faudra veiller de très près à ce qu’aucune défection ne s’organise.
Elle devra la jouer fine et s’affirmer comme le grand Manitou du rassemblement de la droite, car ceux qui tenteront de l’affaiblir ne viendront pas uniquement de l’extérieur de son parti, mais essentiellement de l’intérieur de son mouvement. La droite a prouvé plus d’une fois dans le passé, qu’elle pouvait également être une formidable machine à perdre.
Séraphine
