Lorsque je l’ai rencontré

Lorsque je l’ai rencontré, de manière si inattendue, si folle, si absolue, j’ai de suite senti que je revivais. 

Qu’il me réveillait. 

Qu’il me rallumait. 

Il était celui. 

L’envoyé. 

L’élu.

Celui qui allait me rendre ma féminité, ma joie, ma force, ma sève. 

Il était mon rêve. 

Il m’écrivait, me téléphonait, me portait, m’éclatait de rire et de cristal, m’offrait l’intense, le dense, cette si rare danse. 

Il me ranimait. M’animait. 

Il parlait à mon âme. 

Il faisait beau dans ses yeux, dans sa voix, dans ses mains dont je rêvais, enfin. 

J’avais de nouveau faim de nos lendemains. 

J’ai aimé chaque moment de son sourire, ses dents, ses doigts, ses chauds et ses froids. 

Je me suis donnée. 

Et puis, comme le soleil se couche sur le jour, j’ai senti son absence dans sa présence.

Et puis, comme la lune sourit à la nuit, j’ai senti que je n’avais plus envie d’être à lui. 

Je n’ai rien dit. Il a consenti. 

Je crois que c’est ainsi que l’amour finit. 

Martine Benz

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