Je voulais lui échapper …
Alors, j’ai été étrange.
Il n’a rien dit.
J’ai été violente.
Il n’a rien dit.
J’ai été moi.
Il est resté.
J’ai été surprise.
Surprise.
Je suis restée.
Je l’ai regardé.
Puis de nouveau.
Je l’ai trouvé encore plus beau.
Corps et âme.
Plus beau que la première fois que je l’avais regardé.
Baisser la tête.
Pour ne plus le contempler.
Et pour me soumettre.
L’esclave tente encore de fuir …
C’est peut-être même ce qui le fait tenir !
Il a levé les yeux sur moi et j’ai retrouvé le goût de tout. Même le goût de moi.
Il a levé les yeux vers moi et je n’ai plus eu envie de les baisser.
Je l’ai embrassé.
Il y a des baisers qui sont comme des marées : ils vous tirent vers le grand large.
Et l’on ne sait jamais si c’est pour nous couler, nous consoler ou nous envoler !
Martine Benz