Les pleurnicheries de Jeanne Barseghian

“Menaces, intimidations, tags haineux, dégradations : je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté cette escalade de violence.

Nous sommes dans un pays libre, une démocratie. Nul ne peut être pris pour cible en raison de ses convictions, de ses engagements ou des causes qu’il défend. On ne répond pas aux idées par la violence. Jamais.

Ce climat de peur, cette montée inquiétante de la tension et de la violence sont graves. Ils heurtent nos principes républicains les plus fondamentaux : la liberté d’expression, le respect de chacun, la sécurité de toutes et tous.

J’apporte tout mon soutien aux personnes visées, ainsi qu’aux habitants de l’immeuble qui expriment leur crainte.

J’appelle au calme, au respect de l’État de droit, et à la responsabilité de chacun. Strasbourg est une ville de dialogue, de débat et de paix. Elle restera fidèle à ce qu’elle est. 

Je fais confiance à la justice et aux services de police pour que toute la lumière soit faite, et que les auteurs soient identifiés et poursuivis.” 

Jeanne Barseghian sur Facebook

Aux Larmes Citoyens ! 

Elle a osé publier ce message larmoyant dénonçant « des menaces, des intimidations, des tags haineux » contre des militants pro-palestiniens. Elle se dit choquée. Elle appelle au calme. Elle invoque les grands principes : liberté d’expression, respect, État de droit. Quelle soudaine  admirable hauteur morale à géométrie variable.

Car cette même élue, si soucieuse du débat démocratique, a posé il y a quelques mois, souriante, dans un keffieh, devant une carte de la “Palestine” d’où Israël avait tout simplement disparu. Une carte de propagande, littéralement génocidaire dans sa symbolique, niant l’existence même d’un État reconnu, d’un peuple, d’une histoire. Et cela ne lui a posé aucun problème.

Elle se réveille aujourd’hui, non pas face à une montée de violence antisémite ( elle l’a soigneusement ignoré), mais parce que le totem “Free Palestine” d’un immeuble militant a été tagué. Soudain, « SA » République est en danger. Elle s’indigne. Parce que ce ne sont plus des israéliens, des sionistes, des commerçants juifs ou des écoles sous protection qui sont visés, mais ses alliés idéologiques.

Depuis des années, Strasbourg est devenue une vitrine complaisante du discours pro-palestinien le plus radical, le plus vil, et le plus dangeureux, soutenu par Jeanne Barseghian. Des manifestations où l’on scande “mort aux juifs” ou “From the river to the sea”, des fresques et des drapeaux affichés sans retenue sur des bâtiments, des élus qui jouent les militants sous couverture. Et Jeanne Barseghian en tête, moteur actif d’un deux poids deux mesures devenu institutionnalisé.

Elle parle de peur ? Quelle blague ! Qu’elle aille discuter avec les familles juives de Strasbourg. Celles qui n’osent plus sortir avec une étoile de David visible. Celles dont les enfants se font insulter à l’école. Celles qui vivent sous escorte depuis des années dans l’indifférence glacée de la municipalité de cette militante proche du Hamas.

Elle ose parler de respect ? Elle, qui n’a jamais dénoncé les appels au boycott d’Israël relayés dans sa ville ? Elle, qui a couvert de son silence les dérives antisémites qui se sont banalisées dans les rues, les marchés, et les murs ?

Elle ose parler de démocratie ? Alors même qu’elle milite pour une cause qui, dans ses formes les plus bruyantes, déteste la France, et nie le droit d’Israël à exister ?

Ce n’est pas de l’aveuglement. C’est un choix. Barseghian n’est pas la maire des Strasbourgeois, elle est la représentante d’une idéologie. Elle a décidé que certaines colères méritaient l’indignation, et d’autres non. Que certaines victimes étaient “visibles”, et d’autres négligeables. Que certains engagements relevaient de la liberté, et d’autres du scandale.

Alors non, madame Barseghian, vous n’avez aucune leçon à donner. Ni de respect. Ni de paix. Ni de République.

Le respect se mérite, et tant que vous arborerez des symboles appelant à la disparition d’un État, et affichant la haine de la France, tant que vous vous contenterez d’une indignation à sens unique, tant que vous continuerez à transformer Strasbourg en une tribune de plus pour exprimer votre haine, sous le masque d’une idéologie que vous défendez, Strasbourg et ses habitants vous verront pour ce que vous êtes : un compost voué à la décomposition.  

Le keffieh vous va peut-être bien, mais la République, elle, ne vous sied pas du tout. 

Silvia Oussadon Chamszadeh

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