DNA : Une imposture journalistique

L’éditorial de Catherine Piettre, intitulé  “Une vengeance sans fin”, publié dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), n’est pas un article de presse mais une opération de désinformation, déguisée en sensiblerie de bas étage. Son but n’est pas d’informer mais de transformer l’autodéfense d’Israël en sadisme et de faire d’un journalisme biaisé de la propagande.

Ce texte est une imposture intellectuelle, une opinion idéologique déguisée sous le sceau des DNA, où la vérité est systématiquement évacuée. Dès le titre, l’intention est claire : il ne s’agit pas de comprendre, mais de condamner.

Pour Piettre, l’important n’est pas ce qui a déclenché la guerre, mais le récit qu’elle cherche à imposer : Israël comme une machine punitive, un État psychopathe agissant en dehors de toute légitimité. Elle parle de “vengeance “ au lieu de riposte militaire, obsédée par l’idée d’une armée juive frappant aveuglément. Ce glissement sémantique, loin d’être innocent, a pour but de démontrer qu’Israël a dépassé les limites du droit pour plonger dans le crime. Sans procès, sans preuves, sans contradiction.

Les chiffres sont gonflés, les sources floues, et les mensonges assénés sans ambiguïté, comme on le fait toujours dans les récits manipulés.

L’article affirme que plus de mille Gazaouis sont morts en tentant de se nourrir, alors qu’aucun organisme humanitaire indépendant ne valide ce chiffre. L’UNICEF et le Programme Alimentaire Mondial font état de quelques dizaines de décès dus à la famine ; un drame, certes, mais bien loin du millier avancé par Piettre, qui confond souffrance et chiffres.

Elle mentionne aussi des enfants morts de malnutrition ces trois derniers jours », citant des « médecins palestiniens » sans fournir de sources vérifiables. Or, toutes les informations médicales à Gaza sont filtrées par le ministère de la Santé du Hamas, rendant ces chiffres hautement douteux. Aucun rapport du CICR, de l’OMS ou de l’ONU n’a validé une telle mortalité dans un délai aussi court.

Dans une tentative de journalisme d’investigation, Piettre nous présente la mystérieuse Gazan Humanitarian Foundation, comme le Graal humanitaire, alors qu’il s’agit en réalité d’une organisation aussi douteuse qu’un plat de leftovers. Mais tant que l’histoire sonne bien, pourquoi se soucier de la véracité des faits ?

Elle semble ignorer ou fait mine d’ignorer,  que cette fondation est controversée. L’ONU, Amnesty International et plus de 170 ONG la critiquent pour son modèle militarisé, qui viole les principes fondamentaux d’impartialité et de neutralité. Depuis sa création, 1054 personnes ont été tuées et des milliers blessés près de ses sites, souvent lors d’incidents impliquant des contractors (13 juillet 2025, OHCHR). Un incident à Khan Younis (16 juillet, 20 morts) a amplifié ces critiques.

Le directeur fondateur, Jake Wood, a démissionné le 25 mai 2025, dénonçant des violations humanitaires. Des irrégularités financières ont été signalées, notamment des liens avec des firmes comme BCG et un financement opaque (30 millions de dollars des États-Unis).

Piettre ose encore affirmer qu’il n’y a « pas de guerre à Gaza ». Une phrase stupéfiante qui témoigne de la déconnexion totale avec les faits. Le Hamas reste actif, détient encore plus de cent otages, continue de tirer des roquettes sur Israël, piège ses tunnels et pose des mines. Des soldats israéliens meurent chaque semaine dans des combats urbains. À aucun moment elle ne parle du Hamas, de ses bases dans les écoles, de ses caches d’armes sous les hôpitaux, ni de l’utilisation de boucliers humains. Il ne reste plus qu’Israël, responsable de tous les maux.

Pour Piettre, ce n’est plus une guerre, mais un châtiment unilatéral, une vengeance collective, une extermination planifiée.

Et voici la cerise sur le gâteau !  Reuters vient de révéler, le 26 juillet, que le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU dispose déjà de réserves alimentaires couvrant trois mois à Gaza. Cette information, quasi passée inaperçue, fait tomber le masque. Les stocks étaient là, bien avant les alertes médiatiques récentes. Ces vivres, déjà sur place, avaient été « oubliés » dans la communication alarmiste de l’ONU, du Hamas et des ONG partenaires.

Tandis que les caméras filmaient des enfants dans les zones contrôlées par le Hamas, des dizaines de camions de nourriture étaient bloqués à la frontière, sous prétexte de « sécurité » ou de « désordre logistique ». Ce n’est pas une erreur humanitaire, mais un mensonge politique. La famine a été utilisée comme une arme diplomatique contre Israël, pour nuire à sa légitimité à se défendre.

Dans un monde sain, cette révélation imposerait des excuses officielles de l’ONU à Israël et une rétractation immédiate des médias dont les DNA, qui ont relayé sans vérification ces accusations infondées.

Ce n’est pas Israël qui affame Gaza, mais le mensonge.

Israël, qui autorise l’entrée quotidienne de centaines de camions de nourriture, qui ouvre les points de passage lorsque la sécurité le permet, a été calomnié. Il est temps de se poser la question : qui organise la pénurie? Qui détourne les aides ? Certainement pas Tsahal.

Ce scandale met en lumière le discrédit total du système humanitaire, devenu complice de la guerre de l’information. Le PAM savait. L’ONU savait. Et les médias savaient ou auraient dû savoir.

Israël est en droit d’exiger des excuses officielles du Secrétaire général de l’ONU, ainsi qu’une commission d’enquête internationale sur la gestion et la communication du PAM. Les médias qui ont colporté ces fausses accusations devraient être sanctionnés.

La cause palestinienne n’a pas besoin de mensonges pour exister. Mais sans mensonges, elle vacille.

Le plus grave dans l’éditorial de C.Piettre, n’est pas seulement l’omission des faits ou les mensonges, mais l’accusation vague et généralisée visant tout un peuple. Piettre écrit sans sources, sans honte, « qu’une majorité des Juifs israéliens partageraient des fantasmes d’épuration ethnique ». Cette phrase infâme colle l’étiquette de racistes à un peuple entier.

Piettre se prend pour Madame Soleil, prétendant lire dans les cœurs et sonder les âmes. Cette dérive rhétorique, qu’on pensait réservée à l’extrême droite des années 30, est aujourd’hui visible dans nos journaux, sous la plume d’une journaliste censée être respectable…/…

Le 7 octobre, point de départ de cette tragédie, est absent de son récit. Un pogrom en Israël qu’elle élude presque, préférant évoquer « le martyr des otages » comme une simple note de bas de page, sans en tirer de conclusions politiques ou morales. Ce silence est un choix. Et une faute.

Quand on ne connaît pas un sujet, mieux vaut se taire. Cet éditorial trahit un amateurisme militant : approximations des chiffres, absence de sources, méconnaissance totale du terrain. On sent que Piettre n’a jamais mis les pieds en Israël ni à la frontière de Gaza, qu’elle ignore tout de Tsahal, des tunnels et des otages. Elle commente à distance, confortablement installée dans un bureau, des tragédies qu’elle ne comprend pas.

Mais Gaza n’est pas un décor. Israël n’est pas un monstre. Et le journalisme n’est pas une tribune pour régler des comptes idéologiques.

À ce niveau de déconnexion, il ne reste plus qu’une seule chose à faire : fermer sa grande gueule quand on ne connaît ni l’histoire, ni les faits, ni les enjeux. Le silence est parfois la forme la plus décente d’humilité.

Séraphine

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