En ce mois de février, on y voit un peu plus clair sur la saison du Racing.
Avec 30 points, on peut affirmer sans trop de risques que le maintien en Ligue 1 n’est en aucun cas menacé. Il y a bien des équipes plus faibles dans ce championnat.
Cette jeune équipe fait par moments plaisir à voir. L’engagement est là. Le coach est plein de convictions. Toutefois, à d’autres moments il y a de grosses lacunes notamment défensives. Et on voit aussi des dominations en trompe-l’œil sans réelles occasions.
Ainsi, contre Montpellier, dernier du classement, à part le but marqué dans les arrêts de jeu, on n’a noté aucun tir cadré pendant toute la première mi-temps ! On remarque aussi une profondeur de banc de touche un peu faiblarde : en l’absence de certains titulaires, les remplaçants ne sont pas capables de prendre le relais ou d’apporter un plus en rentrant en jeu. Le gros flop aura été l’élimination en Coupe de France contre Angers alors que cette épreuve avait été considérée comme un objectif potentiel ; avec quelques titulaires au repos, l’équipe n’a pas fait le poids et là ça laisse quelques interrogations sur le potentiel réel de cette équipe. Souvent le Racing fait la différence sur 2 ou 3 fulgurances mais sans toujours vraiment maîtriser son sujet. Viser plus haut paraît donc un peu utopique.
Sur la gestion du club par BlueCo, on reste interrogateur. Des joueurs partent et arrivent au gré des humeurs de l’actionnaire et de son objectif de trading. Des joueurs destinés à rester durablement au club, on n’en voit pas trop. Ils ne sont pour la plupart que de passage à Strasbourg. Sur le plan financier on reste dubitatif par rapport aux sommes dépensées en relation avec la valeur réelle des joueurs.
Sylla en est un exemple frappant; acheté 20 millions, c’est un flop magistral (que j’ai relevé dès les premiers matches) et on n’arrive même pas à le recaser, l’intéressé ayant un salaire conséquent au Racing.
Attention donc à ne pas se retrouver un jour le bec dans l’eau avec des joueurs payés chers et qui nous restent sur les bras faute d’être performants.
Décidément, le football actuel part dans une dérive que les supporters attachés à leur club ont de plus en plus de mal à comprendre. Les déconvenues financières surviendront tôt ou tard. On l’a vu à Bordeaux, à Sedan ou ailleurs. Les investisseurs fantômes et la multipropriété sont un réel danger pour l’existence même des clubs de foot. Toutefois, la grève du soutien des supporters dans les tribunes ne sert pas à grand-chose mais plombe juste l’ambiance dans les stades alors qu’on s’y rend pour prendre du plaisir.
D’r Racing Louis