Faureminable !

L’autre jour, le stakhanoviste de la main aux fesses, Eric Coquerel, ânonnait péniblement à la radio qu’il ne savait pas à quoi correspondait la culture française, qu’en réalité il n’y avait pas de culture française, confirmant en cela sa consanguinité avec Macron.

Olivier Faure, dont on pouvait attendre, en sa qualité de Premier secrétaire du Parti socialiste français, un peu de jugeote, a cru judicieux d’emboîter le pas à l’âne bâté du mélenchonisme en annonçant que le PS participerait au débat sur l’identité nationale parce que « parfois, il faut savoir prendre son risque » et qu’il « affronter frontalement (sic) la position passéiste,rance » portée par des membres du gouvernement comme Bruno Retailleau et Gérald Darmanin. 

Il ajoute « Ils ont cette idée qu’il faudrait revenir à des sources fantasmées de ce qu’aurait été la France, un âge d’or mythique » et dénonce « cette espèce de rengaine sur une France qui serait blanche, catholique ». 

Pour Faure, la France est un pays « métissé, pluriculturel et plurireligieux qui plonge ses racines dans son histoire, mais aussi dans les apports successifs migratoires ». Evidemment, Faure n’oublie pas la marotte gauchiste et vieille stratégie électorale mitterrandienne en évoquant le « glissement progressif » d’une partie de la droite vers l’extrême droite.

S’ils savaient lire, les dirigeants socialistes actuels reliraient Blum, Jaurès, Mendès-France et ils sauraient, contrairement à Olivier Faure, que la Droite d’aujourd’hui ne « glisse pas vers l’extrême-Droâte », mais plutôt vers la gauche. Elle ne glisse pas vers cette gauche qui, jadis, fut bien plus colonialiste que la droite et pro-Algérie française (n’est-ce pas, François M. ?), mais vers celle qui, il y a fort longtemps, parlait au peuple des ouvriers, des paysans, des gens « de peu » parce qu’elle s’intéressait à eux. Mais ça, c’était avant. 

Obnubilée par le fric et les paillettes de l’ultra capitalisme, la gauche dite progressiste a abandonné le peuple qui sent mauvais et qui pue l’alcool d’après les mélenchonistes, qui fume et qui roule au diesel d’après les macronistes. Au  lieu de laisser LFI dériver sur le marigot des outrances, le PS choisit de s’arrimer à son radeau. Les plats de lentilles sont à ce prix.

La stratégie de Faure le simplet est fort simple : mettre une main dans la poubelle de LFI pour en retirer des électeurs. Il aurait pu le faire en essayant de trier les plus intelligents, ou les moins stupides, voire les plus sincères, mais il aurait fallu pour cela qu’il ait une once d’honnêteté. Au lieu de cela, son cynisme et son avidité lui font épouser les thèses les plus sordides jusqu’à soutenir le remplacement d’une France rance par des hordes prêtes à « créoliser », avec des mentalités du septième siècle et… manipulables. L’étranger prime sur l’autochtone. Dont acte.

On suppose que, pour accueillir les « grands remplaçants » dans les meilleures conditions, le PS organisera des bals-musette, à l’instar de ceux qu’organisait le Front Populaire dans les usines pendant que l’Allemagne se réarmait… avec le résultat que l’on sait.

On est presque tenté de le plaindre, le petit Olivier, car à chaque fois qu’il passe devant un miroir, il n’y voit qu’un sale blanc, privilégié, rance. Un minable, quoi. Un Faureminable.

O.T.

Dessin de Alex Roanne

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