Dénigrer la France rance, c’est tendance, en tout cas dans certains milieux, essentiellement ceux qui voient la France « telle qu’ils voudraient qu’elle soit et non telle qu’elle est », comme l’inénarrable Delphine Ernotte, despote mal éclairée de la télévision publique.
Jean Dujardin dit benoîtement que « c’est très compliqué de parler de la France, de sa culture et de sa gastronomie ». C’est peu dire !
D’aucuns, ultimes résistants comme Jean Dujardin, font régulièrement les frais de la lessiveuse médiatique qui lave et essore les esprits qui ne se reconnaissent pas dans ce monde et qui ont la faiblesse de se souvenir avec nostalgie de temps plus paisibles, d’une société plus ouverte, de gens plus heureux car plus libres. Il en est même parmi eux qui poussent l’insolence envers le dogme jusqu’à partager leurs états d’âme, ne serait-ce que pour se compter, afin de voir s’ils sont seuls dans cet espace quasi stérile ou s’ils peuvent espérer tomber sur un congénère en proie aux mêmes angoisses.
Alors, les chantres de la tolérance exclusive fourbissent leurs armes pour bouter hors de France la France elle-même. Celui qui ne se sent ni chez lui, ni de ce temps, qui n’envisage même plus de lendemain, est jugé incapable de comprendre le progressisme et de s’adapter au changement inéluctable du monde, ce qui trahit évidemment une nette inclination pour l’extrême-droite.
Forts de ce constat, les censeurs médiatiques se sont octroyé, avec le silence complice des politicards couards ou véreux – l’un n’empêche pas l’autre – le droit de débarrasser l’espace public de tous ceux qui auraient l’outrecuidance d’évoquer un autre monde. Il leur faut déblayer à tout prix et quoi qu’il en coûte la route pour la longue marche vers le nirvana woke.
Dans ce monde merveilleux, il n’y aura ni couleurs, ni genre, ni contradiction, ni nuances, ni doute, ni échange, ni débat. Un monde libre sans liberté, sans espoir, sans pensée.
Il n’y aura plus ni mémoire ni passion.
Le désert, à peine.
O.T.