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Strasbourg 2026 : le théâtre des illusions

Au milieu de la scène, sous une lumière qu’il croit divine, voilà Pierre Jakubowicz.
L’“espoir” autoproclamé, persuadé d’être le Machiavel local alors qu’il en est encore à jouer au Risk sur la moquette du salon. Il s’imagine stratège, incontournable, mais il finit surtout par s’accrocher aux vieilles gloires comme un badge scout oublié sur un costume neuf.

Il promet le « centre », il invoque le « rassemblement », mais il ne rassemble que des fantômes : Macron, E. Philippe, F.Keller, le MoDem, Renaissance… Une vraie tournée des cimetières. Le renouveau façon Pierre ? Walking Dead-édition municipale.

La campagne du cabot

Avec lui, on passe du tragique au comique. Le matin, il fait des courbettes à Jean-Philippe Vetter.

L’après-midi, il roule sur le dos pour Catherine Trautmann. Le soir, il assure à tout le monde qu’il « réfléchit encore ».

On dirait un toutou qui aurait trouvé deux maîtres et ne saurait plus lequel suivre, alors il bave devant les deux. Résultat : il déraille, il dérègle tout, et il finit par menacer la seule chose qui compte : la victoire du camp démocratique. Par orgueil. Par vanité. Par un ego qui gonfle comme une baudruche oubliée au soleil.

Dans son casting, deux figures sorties du formol :

Fabienne Keller

Toujours présentée comme une ancienne maire… alors qu’en réalité c’est Robert Grossmann qui tenait le volant, tandis qu’elle ne faisait qu’appuyer sur les clignotants. Quinze ans d’absence, aucun bilan municipal réel, mais elle s’incruste dès qu’elle renifle une brise de pouvoir. Une apparition digne d’un épisode spécial “retour des anciens”.

Catherine Trautmann

Jamais une prise de distance claire avec les dérives de la gauche, des ambiguïtés à répétition, et des pas de danse étranges entre LFI et la droite municipale. Une girouette politique montée sur mesure pour les jours de vent faible.
Keller-Trautmann : deux ombres du passé qui prétendent encore éclairer l’avenir avec l’aide d’un apprenti-sorcier.

Le danger réel : l’apprenti-sorcier

Au centre de tout cela, Jakubowicz, convaincu d’être un maître d’échecs alors qu’il confond encore cavalier et fou.
Il joue avec la victoire comme un gamin avec une boîte d’allumettes : fasciné, inconscient… et dangereusement inflammable.

Il a fait croire à une alliance avec Vetter tout en négociant en mode messes basses avec Trautmann. Une double ligne politique tellement visible qu’on pourrait la tracer au Stabilo. Résultat : ses soutiens s’enfuient, ses alliés supposés se méfient, et ses adversaires rigolent.

La seule chose qui fait obstacle au camp démocratique aujourd’hui, ce ne sont pas les adversaires, mais les caprices d’un homme qui prend la politique pour un exercice d’ego.

Pierre Jakubowicz finit quand même par cracher sa valda en privé. L’interpellation publique de Jean Philippe Vetter l’invitant à une alliance des droites locales aurait été humiliante. 

Quand on en arrive à refuser une alliance pour une question d’“interpellation publique”, on ne fait plus de politique. On fait du théâtre. Et un mauvais théâtre.

Strasbourg mérite mieux que cela. Elle mérite quelqu’un qui avance, pas quelqu’un qui ressuscite les fantômes pour exister, et qui, avant même de commencer une carrière politique, se présente comme un homme sans éthique personnelle et sans éthique politique. 

Cruella (dessin de Alex Roanne)

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