Profanations et dégradation

Les églises chrétiennes plus que jamais prises pour cible avec les yeux fermés des pouvoirs publics !

Ce n’est pas tant les actes antireligieux de profanation, d’atteinte aux biens ou aux personnes qui se multiplient que les actes de violence en général. Mais on sous-estime la portée de ces actes dans notre pays.

1er semestre 2025 : 325 actes antichrétiens enregistrés soit 13% de plus qu’en 2024. Les atteintes aux biens, comme la dégradation de la croix à Nice ou les vols d’objets liturgiques, ont augmenté de 22, 8%.
Les agressions contre les personnes ont doublé en une année ! Le plus criminel est celui de Ashur Sarnaya, chrétien originaire du Kurdistan (portant donc tous les stigmates chrétiens pour être assassiné) qui est tué à Lyon en fauteuil roulant en plein « live » sur Tik Tok où il avait pris l’habitude de témoigner de sa foi.

À Marseille, le verset de la Bible « Christ est mort pour nos péchés », peint en hauteur il y a 70 ans sur le
bord de l’autoroute A7, est vandalisé en effaçant le « Christ » par « Gaza » ! Autour de Mont-de-Marsan, 27 églises sont profanées et pillées : ciboires, calices et paternes disparaissent, troncs fracturés tapis de chœur disparus… La foire aux crimes anti-chrétiens se généralise même dans les campagnes où les églises sont vandalisées : portes de sacristie forcée, tabernacles ouverts, statues brisées, objets sacrés volés, troncs vidés, tapis de chœur volés dans le silence sépulcral des médias très ouverts sur les chiens écrasés.

En 2024, cinq vols sont commis chaque semaine dans les églises de France. Interminable litanie des vols
et dégradations à laquelle s’ajoute des actes de profanation des lieux sacrés, sciemment organisés. Entre
2023 et 2024, une hausse de 112,5 % des incendies criminels contre des églises.

L’évidence devient aveuglante pour les yeux fermés : nos racines chrétiennes sont attaquées de diverses façons.

Le tragi-comique de la société française devant la dégradation de son identité judéo-chrétienne est l’anecdote parisienne, comme de bien entendu : l’église de Notre-Dame-desChamps dans le 6e arrondissement, incendiée par un SDF roumain, déjà condamné deux fois pour violence, déclaré irresponsable pénalement… surtout ne riez pas !

En août, en Seine-Saint-Denis, un clandestin, espèce rare en France, imprégné de crack, sous le coup d’une OQTF, vandalise deux églises à Pantin et à La Courneuve. Devant les fidèles sidérés, il renverse candélabres, bancs et objets liturgiques. Il est conduit à l’hôpital, dont il s’échappe pour écoper d’une nouvelle OQTF… « sans rétention ».

Pour abréger la litanie de ces attentats contre notre civilisation chrétienne, trop souvent occultée dans un silence assourdissant médiatique : quand une église est incendiée, un prêtre est molesté, une religieuse est insultée dans la rue, c’est à peine si l’on ose encore en parler.

Curieusement, la bien pensance médiatique se retranche derrière la pudeur, l’omission ou la relativisation
devenue la dernière mode journalistique. Cette multiplication des actes antichrétiens fait déborder le vase de la soit-disant démocratie française désormais en hostilité ouverte contre le christianisme.

Que dire ? Que penser devant cette vague forcément organisée des actes de profanation des lieux sacrés ? La France peut-elle durablement exister si elle continue à nier ceux qui l’ont bâtie, à humilier les croyants les plus paisibles, à banaliser l’hostilité croissante envers le christianisme ? Un pays qui nie son identité n’est plus un pays, mais une tribu vulnérable ! Nous offrons au monde le spectacle édifiant de notre effondrement culturel, celui d’une France qui n’ose plus défendre son patrimoine par une permissivité de tous les corps de l’Etat en pleine addiction dans une ambiance de permissivité shootée au pardon ! Le réflexe pavlovien du deux poids, deux mesures est devenu la loi de la France qui méprise ses fondations. Le constat que la multiplication des actes antichrétiens n’a pas le même écho que les actes antisémites ou anti musulmans oblige accrédite une indignation à géométrie variable. Le silence d’une parole publique devenue inaudible à cet égard plonge la société française dans le néant. Traitement médiatique inégal : on ne peut pas en France vivre sous la crainte d’exprimer sa foi. La République doit offrir la même protection aux chrétiens qu’elle offre aux autres religions.

La tribune de 86 sénateurs est éloquente pour les aveugles professionnels : « L’actualité récente démontre que les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de Paris ont suscité une vive réaction dans la classe politique et une couverture médiatique importante, tandis que l’incendie de la Vierge à Guingamp, en pleine messe de la Nativité, survenu dans des conditions aussi symboliquement fortes, n’a suscité ni la même visibilité ni la même mobilisation. C’est l’évidence qu’en France certaines victimes de violences religieuses sont davantage considérées que d’autres ».

La France peut-elle durablement exister si elle continue à nier ceux qui l’ont bâtie, à humilier les croyants les plus paisibles, à banaliser l’hostilité croissante envers le christianisme ? Le but de la désinformation citoyenne est simple: éviter à toute force que les Français raccrochent les wagons de la transmission de leur Histoire. Le fil de l’héritage spirituel français a été rompu par l’éradication sourde, lente, mais bien réelle des fêtes et des ferveurs populaires. « La pratique a souvent précédé la foi, la première induisant la seconde ou la réveillant dans certains cas », affirmait le sociologue Jacques Maître.

Pascal lui-même disait que les gestes étaient le commencement de la foi. Mais le chemin se prend aussi à rebours : faire disparaître les manifestations de dévotion incarnée, c’est éteindre la foi. Ce retour des calvaires, des pèlerinages locaux, ces baptêmes en nombre et, à présent, cet engouement massif pour Sacré-Cœur, le film « pieusard » ont de quoi effrayer le collectif P.A.I.X. Le pire cauchemar, pour eux, serait qu’in fine, leur bête noire ait raison… Si, en effet, la messe n’était pas dite ?

On ne peut pas en France vivre sous la crainte d’exprimer sa foi, quelle que soit la confession qui nous anime. Dans les années 1970, Billy Preston chantait : « Rien ne vient de rien. » Il avait raison. Tôt ou tard, il faut bien quelque chose pour combler le vide. Le chaos exige toujours une correction. Nous aurons tous un roi. Ce sera soit celui de la Bible, soit celui que nous voyons dans le miroir. Sans sauveur, le péché règnera toujours. La sénatrice Sylvaine Noël constate : « Nos racines chrétiennes sont attaquées par tous les moyens médiatiques. Jusqu’à certains syndicats qui veulent débaptiser les vacances de Noël.»

Strasbourg subit cette déliquescence morbide pour éradiquer l’identité judéo-chrétienne millénaire de la cité en retirant la crêche sous le sapin de Noël : rhénans par nos ancêtres, nous sommes sommés de devenir des Gazaouis ! Cette asymétrie est intenable et insoutenable. Le peuple ne subit plus. Il
gronde. Le moment arrive où aucune haine ne sera tolérée, aucune violence contre un croyant ne sera admise, aucune atteinte à un lieu à culte ne sera minimisée ou occultée. L’Alsace dispose aujourd’hui d’un
code d’honneur qui a pour nom : le Concordat. Les menaces « républicaines » contre le Concordat sont à l’opposé de l’accueil des Hohenzollern qui accueillirent les Huguenots français en leur offrant l’édit de Potsdam du 29 octobre 1685.
Soyons prêts à…

Gérard Cardonne
Reporter Sans Frontières


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