lls me demandent quels sont les couloirs secrets des aimés qui se touchent et collent leurs bouches affamées …
Je ris. Je danse. Je pleure en silence.
Comment saurais-je des choses pareilles, moi qui ne comprends que le lait et le miel ?
Je n’en ai aucune idée ! Ce n’est pas dans ces eaux-là que j’ai baigné !
Et de tout cela, sincèrement, je me moque éperdument …
Je ne tiens pas à maîtriser leurs codes compliqués.
Je n’aime pas les cases à cocher, ni les habitudes à valider.
J’aime la découverte passionnée des chemins que je n’ai pas encore explorés !
Je n’ai jamais rien compris aux plans des amants. Je ne sais pas jouer à leurs jeux de diamants.
Moi, je ne sais qu’éclater les boules de billard sous son regard amusé !
J’ai la rage.
J’ai la douceur.
Je déchire les pages.
Je ricane de douleur.
Je dors seule et me souviens de ces quelques nuits bleutées où j’ai senti mien le corps aimé.
J’ai la rage.
J’ai la passion.
Je le sers avec dévotion.
Je le serre avec dévotion.
Je n’aime pas le réveiller quand il rêve de m’échapper.
L’amour ne s’apprend jamais.
Il change de visage pour qu’on ne le reconnaisse pas, je sais.
La chair est un piège.
Mais c’est le meilleur !
C’est tout ce que je sais, tu sais …
Je ne sais rien aux amants.
Martine Benz