Claire Geronimi a été violée 

Ce seul mot aurait dû fédérer les femmes autour d’elle. Le problème, c’est que son violeur était sous le coup d’une OQTF et qu’elle l’a dit. C’est que, pour se faire entendre du plus grand nombre, elle a dû faire de son calvaire un combat politique.

Ce fut son erreur car, dans cette société pourrie, la politique vous enferme dans des cases qui tuent le débat, la nuance et surtout la compassion. Le camp que vous choisissez vous rend alors inaudible par les gens qui n’en font pas partie.

Combien de fois a-t-on entendu : « Moi, je me suis fait agresser, mais le type qui a pris ma déposition ne m’a pas prise au sérieux, ou a sous-entendu que j’étais habillée trop court ou que je l’avais bien cherché ».

L’affaire Claire Géronimi prouve que le mépris de la victime n’est plus une affaire d’hommes.

Voilà ce que font les féministes qui restent silencieuses face à ce viol, ou qui refusent de s’indigner parce que, disons les choses, cette fille se défend contre un OQTF et que ça, c’est super facho.

Je ne connais pas Claire, mais Claire pourrait être ma fille.

Elle se met dans la lumière pour nous toutes, pour la suite, pour que nous puissions avancer sereines dans nos rues, dans nos halls d’immeubles, dans le métro et dans nos vies.

Je suis apolitique.

Je lui souhaite tout le courage possible, de femme à femme.

Cécile Chabaud

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