Malheur au pays dont le roi est un enfant !

« Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant ! » disait l’Ecclésiaste. Il le répéterait aujourd’hui s’il voyait la France et son simili-monarque. Depuis son accession au trône, une succession de déclarations et de comportements puérils ne laisse plus de place au doute sur la personnalité d’Emmanuel Macron.

Pour le sociologue Michel FIZE, égocentrisme, manipulation, exhibition (par une théâtralisation constante), sentiment de supériorité, arrogance, mépris sont les traits de « caractère » principaux d’Emmanuel Macron qui sont aussi les traits caractéristiques de l’adolescence.

À partir de l’examen de ses discours, de ses postures, gestes et mimiques, Michel FIZE a mis à jour quelques traits de caractère distinctifs qui révèlent « un homme dominant, voulant toujours avoir raison, croyant de bonne foi que pour agir, il suffit de vouloir, n’accordant aucun crédit à la parole de l’autre, simple faire-valoir, miroir de soi, arrogant, parleur infatigable, méprisant jusqu’à l’insulte et la grossièreté ».

Le psychiatre italien Adriano Segatori, qui a disséqué la personnalité d’Emmanuel Macron avant sa prise de pouvoir, voit en lui carrément un psychopathe. Il estime que Macron est quelqu’un de particulièrement dangereux parce qu’ayant une très haute idée de lui-même, il est capable de ruiner toute une société. Pour lui, le Président n’aime pas la France et n’œuvre pas pour le peuple français mais uniquement pour lui-même et ne voit dans les autres que des instruments au service de sa grandeur. La France et les Français, il n’en a que faire. Son affaire, c’est Lui-même et sa place dans l’Histoire. Boualem Sansal ne lui est d’aucune utilité, mais la reconnaissance d’un Etat Palestinien oui car, pense-t-il, il faut bien ça pour laisser une trace dans l’Histoire.

« Il n’y a rien de plus grand que moi sur la terre : je suis le doigt ordonnateur de Dieu », ainsi parlait Zarathoustra. Ainsi pense Macron.

Dès lors, on comprend mieux la dissolution de 2024 qui apparaît comme le geste capricieux d’une personne immature, qui s’imaginait disposer de la toute-puissance pendant, au moins, la durée de ses mandats. Macron n’a pas supporté le résultat des élections européennes parce qu’elles signifiaient son échec, pire, son rejet. A sa propre remise en question, il a préféré la dissolution de l’Assemblée nationale, pour effacer ce qu’il ne voulait pas voir. La nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre confirme son incapacité à se remettre en question, comme un enfant qui nie l’évidence et fait un caprice dès qu’il est contrarié.

Il a pris la décision de la funeste dissolution parce qu’il avait plusieurs certitudes :  d’avoir toujours raison ; de disposer d’une majorité arithmétique acquise par la présidentielle ; que le résultat des élections européennes, humiliant pour lui, n’était que le fruit de l’incompétence de ses ministres et de la bêtise du peuple. En provocant une nouvelle élection, il était persuadé d’obtenir à nouveau une majorité qu’il croyait lui être définitivement acquise, celle-ci l’autorisant ensuite à fouler aux pieds « celles et ceux » qui n’avaient pas voté correctement.

Las, la réalité est contrariante puisqu’elle n’est pas conforme à ses désirs. Emmanuel Macron illustre à la perfection la phrase de Raymond Aron qui, dès 1958, disait à propos de la gauche qu’elle « préférait à la réalité telle qu’elle est, voir la réalité telle qu’elle serait si elle était conforme à ses désirs ».

O.T.

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