La Climatisation en Europe balance entre dogme écologique et aveuglement idéologique
Le journal La Croix a récemment consacré sa une, ainsi qu’un dossier complet, à la question de la climatisation en pleine période de canicule. Un ton presque inquisitorial : la climatisation serait un mal à éradiquer, un outil de confort coupable de tous les maux climatiques. Certains passages de l’article semblent tout droit sortis du Moyen Âge :
« Haro sur la clim ! »,
« C’est diablerie, messire ! »
Mais qui sont donc ces gens ? Derrière ce discours, on retrouve un mélange d’esprit catholique d’autoflagellation et, surtout, l’influence grandissante d’un écologisme rigide, souvent déconnecté du réel.
Les déclarations sont ubuesques. Quelques exemples récents illustrent bien l’absurdité de certains discours :
Une ministre affirmait que la climatisation réchauffe la planète, oubliant au passage que l’électricité française est majoritairement décarbonée grâce au nucléaire.
Un « expert » du climat dénonçait la climatisation comme une fausse solution, créant une illusion de confort tout en aggravant les problèmes climatiques.
Des recommandations farfelues, comme accrocher un drap mouillé à sa fenêtre ou éviter la climatisation parce qu’elle coûte cher, sont relayées sans critique dans certains médias.
Pour certains cercles bien-pensants, la climatisation serait même un marqueur idéologique d’extrême droite, au même titre que l’énergie nucléaire, les voitures thermiques ou encore… la consommation de viande.
Marine Le Pen a récemment proposé un plan d’équipement en climatisation pour les écoles, hôpitaux, maisons de retraite et transports. Une initiative tardive, certes, plus de 20 ans après la canicule de 2003, mais qui répond à un vrai besoin. Pourtant, la réponse de certains écologistes est toujours la même : sus aux fascistes ! Les conséquences de cette idéologie ne sont pas seulement absurdes, elles sont tragiques.
En France, la chaleur a causé 15 000 morts en 2003 et 17 000 depuis, selon Santé Publique France.
Et pourtant, aucune politique sérieuse de climatisation n’a été engagée depuis.
Pendant ce temps, d’autres pays comme les États-Unis, le Japon, les pays du Golfe ou la Chine, ont massivement investi dans la climatisation.
90 % des foyers américains en sont équipés. À peine 20 % en Europe. L’Agence parisienne du climat, oui, ça existe, dotée de 5 millions d’euros de budget et de 50 salariés, déconseille… l’installation de climatisation dans les logements !
La nouvelle gare de Nantes, entièrement vitrée, a coûté 123 millions d’euros… et n’a pas été équipée de climatisation. Une absurdité architecturale.
La climatisation est trop souvent présentée comme un luxe. Elle devrait être reconnue comme un besoin fondamental, notamment pour les populations les plus vulnérables. Ce sont les classes populaires vivant dans des logements mal isolés, qui souffrent le plus de la chaleur, alors que les élites écologistes urbaines, souvent épargnées, imposent leurs dogmes.
La climatisation est aussi un facteur de productivité. Des études montrent que la performance au travail diminue dès 22 à 23°C. Certains dirigeants visionnaires l’ont compris depuis longtemps.
Lee Kuan Yew, ancien Premier ministre de Singapour, affirmait :
« La climatisation a été une invention capitale pour nous. Elle a transformé notre civilisation. Dès mon arrivée au pouvoir, j’ai fait installer des climatiseurs dans tous les bâtiments publics. C’était essentiel pour l’efficacité. »
Non, la climatisation n’est pas un luxe capitaliste ni une hérésie climatique. C’est une réponse rationnelle et humaine à un problème de santé publique, d’équité sociale et d’efficacité économique.
L’Europe doit sortir de son aveuglement idéologique. Il est temps d’équiper massivement les logements, les bâtiments publics et infrastructures avec des systèmes de climatisation efficaces et sobres.
Parce qu’en 2025, laisser mourir de chaud par dogme idéologique, c’est non seulement absurde, mais profondément irresponsable.
Donald Duck