Israël dérange, parce qu’il tient encore debout

Il faut dire les choses clairement : ce qui dérange dans cette guerre, ce n’est pas la mort, ce n’est pas la souffrance, ce n’est même pas l’horreur. Ce qui dérange, c’est qu’Israël n’a pas accepté de crever.  

Le 7 octobre aurait dû marquer une ligne rouge dans la conscience internationale. Mais à peine les corps étaient-ils encore chauds que le retournement moral s’est enclenché. En quelques heures, Israël, la victime, a été métamorphosée en bourreau pour avoir commis le “crime” impardonnable de défendre son droit d’exister

Depuis, le pays est traîné devant le tribunal permanent de la bien-pensance internationale. Il est accusé par les pires rebuts idéologiques, de droite de gauche et de l’extrême gauche islamo-compatible qui trouvent soudain un terrain d’entente dans la haine d’Israël, c’est-à-dire, des juifs.

Aujourd’hui, une nouvelle imposture se propage, cynique, arrogante, sans scrupules, celle d’une prétendue symétrie entre Israël et l’Iran. Comme si un État démocratique, attaqué, encerclé et menacé d’extermination, pouvait être comparé à une théocratie expansionniste qui arme, finance et coordonne des milices génocidaires à travers le Moyen-Orient et l’Occident.

Cette mise en équivalence est ignoble et perverse. Elle revient à nier le droit d’Israël à exister en toute sécurité, à criminaliser sa survie même. L’Iran appelle officiellement, régulièrement et sans ambiguïté à la destruction d’Israël qui cherche à neutraliser les menaces nucléaires contre son existence.

Parler d’Israël comme d’un agresseur équivalent est une escroquerie intellectuelle. Le principe de légitime défense autorise à cibler ceux qui fabriquent l’arme existentielle qui menace une nation. C’est du droit international élémentaire.

Or, maintenant les attaques de dépôts de carburants sont présentés comme une folie !

Et Non ! Ce sont des cibles logistiques classiques dans toute guerre de grande ampleur. Le carburant alimente les convois, les missiles, les véhicules militaires, les drones, les générateurs des centres de commandement. Ce n’est pas un crime de guerre. C’est la guerre.

Quand l’Ukraine fait sauter un dépôt de carburant en Crimée, tout le monde applaudit. Quand Israël le fait à Téhéran, cela devient une barbarie

Zelenski agit sans avoir d’ennemi nucléaire à 1 500 km qui promet son anéantissement. Il agit avec l’OTAN derrière lui, des milliards d’aides et un soutien international. Netanyahu agit seul, face à un régime islamiste déterminé à le faire disparaître et infiltré dans toute la région via le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, et les milices irakiennes.

 « Israël doit rester moral », martèlent les chancelleries occidentales, comme si ces mêmes puissances ne fermaient pas les yeux sur les régimes barbares qui veulent rayer Israël de la carte. Comme si les Ayatollahs, le Hamas et le Hezbollah menaient une guerre « morale ». Mais les Ayatollahs ne sont pas des Perses. Ils ne sont pas le peuple iranien. Ils ont été les fossoyeurs d’une culture millénaire, un régime corrompu, fanatique, qui exploite une histoire qu’ils ont déformée pour légitimer leurs atrocités.

 Ce chantage moral, incessant et hypocrite, est une farce, un piège cynique une manipulation qui impose à Israël un chantage moral insensé, typique de l’idéologie occidentale lâche et soumise, qui exige d’Israël une guerre propre, contre un ennemi sale, inhumain, prêt à tout pour anéantir ce que les démocraties représentent.

Sauf que … La morale sans stratégie, c’est la défaite, or la défaite d’Israël, c’est Shoah saison 2.  Quant à la vieille ficelle des faux-culs, qui consiste à dénoncer que « Netanyahu veut juste rester au pouvoir », c’est une litanie minable pour détourner l’attention de l’essentiel, une tentative de réduire des décisions de sécurité nationale à des manœuvres politiciennes.

Même si Netanyahu est adulé ou détesté, il reste à la tête d’un État attaqué, et agit avec l’armée et le cabinet de guerre. Le croire isolé ou fou est une infantilisation dangereuse. Le dépeindre comme un dirigeant isolé ou fou est une propagande mensongère, et perfide destinée à détourner l’attention de la réalité du terrain et à fragiliser l’effort de défense d’Israël.

Après, Gaza, on assiste encore une fois à une prose occidentale gorgée de haine, qui donne des leçons à un État minuscule encerclé de régimes théocratiques, tout en caressant les assassins de demain au nom d’une pseudo-justice universelle.

  Ainsi un peuple se lève comme le lion, comme le lion il se dresse glorieusement, comme le lion, il ne se reposera pas tant que la paix ne sera pas rétablie, tant que ses ennemis ne reconnaissent pas son droit à l’existence.   

Silvia Oussadon Chamszadeh

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