Les intellos de gauche: l’ivresse des utopies, le sang du peuple. Comment ils ont trahi et pourquoi Trump leur a arraché le mégaphone ?

Ils pontifient encore dans les cafés huppés de Saint-Germain-des-Prés, perchés dans les amphis des grandes écoles, encensés dans les colonnes du Monde. Ils sont brillants, arrogants, bardés de diplômes. Les intellectuels de gauche ont sculpté le XXe siècle avec des rêves grandioses de justice universelle. Mais sous leurs tirades envoûtantes, ils cachent leur véritable histoire, leur amour aveugle pour des idéologies venimeuses – communisme, maoïsme, révolutions dictatoriales – Des millions de morts, des peuples écrasés, alors qu’ils se pavanent intouchables, intarissables sur la révolution, sans être jamais comptables des charniers qu’ils ont couverts. 

Jean-Paul Sartre, dieu de l’existentialisme, et Simone de Beauvoir, icône féministe, chantaient dans les années 50 les louanges de l’URSS stalinienne, balayant d’un revers de main les goulags et les purges – 20 millions de morts, au bas mot- Sartre théorisait la violence révolutionnaire comme un “baptême” pour l’humanité tandis que Beauvoir s’extasiait sur Mao dans La Longue Marche (1957), dépeignant la Chine communiste comme un paradis égalitaire. Résultat ?  30 à 45 millions de cadavres, morts de faim ou d’épuisement.

Ils n’étaient pas seuls dans ce délire. La gauche française a dansé avec Castro, célébrant une révolution cubaine qui a bâillonné la presse et jeté des milliers de dissidents en prison. Sartre a même flirté avec les Khmers rouges avant que leur génocide – 2 millions de morts au Cambodge – ne devienne impossible à ignorer. Pourquoi ce naufrage ? Parce que ces intellos vivaient dans un cocon d’abstractions. Le communisme ?  C’était pour eux un conte de fées sur papier glacé, une révolte contre le méchant capitalisme. La réalité ? Camps de travail, famines, pelotons d’exécution.

Leur crime, comme le décortique Samuel Fitoussi dans Pourquoi les intellectuels se trompent (2025), c’est leur impunité. Un pilote rate son atterrissage, il s’écrase. Un patron mise mal, il coule. Mais un intellectuel ? Il peut encenser Staline, Mao, Pol Pot, puis changer de sujet, indemne, intouchable. Pendant ce temps, le peuple – celui qu’ils prétendent aimer – ramasse les morceaux  dans l’exil, la misère, les  tombes anonymes.

La déconnexion d’une élite qui méprise le peuple ce n’est pas juste une erreur du passé, c’est une maladie chronique. Les intellectuels de gauche se prennent pour les oracles de l’humanité, une caste morale au-dessus du commun des mortels. Sartre vomissait les « salauds », ces bourgeois qui osaient douter de son catéchisme marxiste. Beauvoir dénonçait l’oppression tout en sirotant son vin blanc dans les brasseries huppées de Paris. Leurs facs, leurs journaux, leurs salons formaient un bunker doré où le désaccord était un péché et la réalité, une anecdote.

Le peuple ? Un concept vague, bon pour les discours, pas pour le dialogue. Les ouvriers, les paysans, ces « petites gens » n’étaient que des pions dans leurs épopées idéologiques. Quand les boat people fuyaient le Vietnam communiste en 1979, Sartre a eu besoin d’un coup de pied de Raymond Aron – un libéral, comble de l’ironie – pour reconnaître l’horreur des régimes qu’il avait caressés. beaucoup l’ont fait trop tard et avec mollesse. Ils jouaient aux échecs avec des idées, oubliant que chaque pion sacrifié était une vie humaine. 

Leur héritage nous empoisonne encore aujourd’hui. Même moribonde, la gauche reste une caste élitiste, méprisante, déconnectée. Mélenchon, Faure, et leurs  proxy ne valent pas mieux aujourd’hui, pourtant, ceux qui s’identifient encore à l’élite, restent anormalement muets face au désastre de leurs politiques et de  leurs discours, qui mettent la France dans une situation proche du chaos. 

Face à eux, une figure inattendue : Donald Trump, l’ovni blond, magnat de l’immobilier, devenu président, qui a fédéré 74 millions d’Américains en 2020 et triomphé en 2024. 

Il a dynamité les élites en parlant cash au peuple, pulvérisant les dogmes des bien-pensants. Là où la gauche a trahi par idéologie, Trump a incarné une révolte brute, chaotique, mais ancrée dans le réel. Cette histoire mérite qu’on s’y arrête. Donald Trump, c’est l’anti-Sartre. Pas de pipe, pas de jargon abscons, pas de chichis. Juste un type en costard qui a compris que le peuple en a ras-le-bol des élites qui le prennent pour un couillon. En 2016, puis en 2024, il a conquis la Maison-Blanche en parlant aux « déplorables » – les cols bleus, les fermiers, les Américains moyens, que les intellos des côtes snobent avec un rictus dédaigneux.

Trump n’a pas vendu des théories alambiquées. Il a promis du concret : des jobs, des frontières solides, une Amérique qui se tient droite. Là où la gauche de Sartre et Beauvoir s’égarait dans des utopies sanglantes, Trump a ciblé une autre dictature : celle des technocrates de Washington, de Columbia, des profs de Yale, des éditorialistes du New York Times qui décident de ce que l’on doit penser.

Son arme ? Une liberté de ton qui a fait hurler les bien-pensants. Ses tweets des uppercuts, ses discours, des grenades dégoupillées. Il a zappé les filtres, parlant directement à ceux qui bossent dur et n’ont pas le temps pour les sermons moralisateurs. Sartre voulait libérer le peuple en théorie ; Trump l’a fait en pratique, en lui rendant sa voix.

Mettez Sartre et Trump dans une pièce. Le philosophe, drapé dans son mépris pour les « capitalistes vulgaires », traiterait Trump de bouffon. Et Trump rétorquerait : « Tes idées ont tué des millions de de gens,  Moi, je rends leur fierté à ceux que t’as jamais regardés. »

Le parallèle est limpide, il vaut qu’on s’y attarde. Les intellectuels de gauche ont trahi le peuple, l’offrant en sacrifice à leurs chimères. Ils ont applaudi des tyrans – Staline, Mao, Castro, et Khomeini – qui écrasaient les mêmes masses qu’ils juraient de sauver. Trump a dit stop. Son populisme, avec ses éclats et ses failles, a braqué les projecteurs sur ceux que les intellos reléguaient dans l’ombre, les chauffeurs routiers, les mères célibataires, les ouvriers d’usines fermées.

Trump n’est pas un ange. Ses dérapages, ses polémiques, ses contradictions agacent et divisent. Mais il a saisi une vérité que la gauche a piétinée : le pouvoir appartient au peuple, pas à une clique de moralistes qui se gargarisent de mots savants. En dénonçant les « fake news » et les experts hors-sol, il a libéré une colère vieille comme le monde : celle des gouvernés contre ceux qui les toisent.

Les disciples de Sartre et Beauvoir pullulent encore. Dans les facs, les rédactions, les plateaux télé, ils prêchent leurs nouveaux dogmes – inclusion, climat, justice sociale, wokisme, antisémitisme – avec la même suffisance qu’hier. Mais qui les écoute vraiment ? Leur monde, c’est X et les cocktails parisiens, pas les zones rurales ou les banlieues ouvrières. Leur crédibilité s’effondre, ils s’en foutent. 

Les intellos de la gauche de Sartre à leurs héritiers, se sont crus intouchables. Ils ont encensé des dictateurs, fermé les yeux sur des génocides, snobé le peuple qu’ils disaient défendre, sans jamais passer à la caisse. Trump, avec sa verve et ses excès, a fracassé leur piédestal. Il a rappelé que la politique n’est pas un séminaire à la Sorbonne, mais le cri de ceux qui triment, espèrent et souffrent dans le vrai monde. 

Trump a prouvé qu’on pouvait gagner sans leur aval. En 2024, il a balayé tous leurs  pronostics. Est-ce la panacée ? Non. Est-ce risqué ? Sans doute. Est-ce dangereux ? Certainement, mais c’est une leçon cinglante à tous ceux qui prétendent nous gouverner.   

Silvia Oussadon Chamszadeh

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