La science avait établi de façon certaine qu’il y avait un zéro absolu sous lequel on ne peut pas descendre, un zéro que l’on trouve là où il n’y a rien, absolument rien, c’est-à-dire dans l’espace.
Eh bien, la science s’est trompée : on peut aller sous ce zéro absolu, dans un espace encore plus vide que l’espace interstellaire, celui du vide absolu de la non-pensée socialiste.
Lors de l’examen, par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, d’une proposition de résolution européenne « appelant à la libération immédiate et inconditionnelle » de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien incarcéré depuis mi-novembre en Algérie » toute la gauche française s’est abstenue au moment du vote. La rapporteure du texte, Constance Le Grip (groupe Renaissance), a précisé que : «Les trois groupes de gauche voulaient une proposition de résolution européenne réduite à sa stricte expression, c’est-à-dire se contentant de demander la libération de Boualem Sansal. Point Barre. » «Tout ce qui s’est apparenté de près ou de loin à l’expression de critiques à l’encontre des autorités algériennes leur était insupportable. » Ajoutons à cela l’absence de Hollande et de Faure au moment du vote, qui ajoute la lâcheté à la veulerie.
On se prend à espérer que ceux qui ne l’avaient pas encore compris savent désormais qu’à la liberté, la Gauche préfère l’esclavage ; à la résistance, la Gauche préfère la collaboration ; à la lutte, la Gauche préfère la soumission (comme en 38); au courage la Gauche préfère la couardise ; à l’intelligence, la Gauche préfère la bêtise. Elle se vend à une clientèle qui lui sera infidèle dès que celle-ci aura obtenu ce qu’elle veut et, alors, il sera trop tard pour tout le monde.
L’intelligentsia progressiste applaudit à la suppression d’une chaîne de télévision populaire, qui n’a fait de mal à personne, au nom du pluralisme et met les mains dans le dos quand il s’agit de voter pour la libération d’un homme innocent, vieux, malade, détenu arbitrairement, torturé, avili par un régime de vieillards cacochymes et corrompus jusqu’au trognon, le seul tort de cet homme étant d’avoir usé de sa liberté de penser et d’écrire.
La quête du pouvoir « quoi qu’il en coûte » tient lieu de doctrine à la Gauche dont la colonne vertébrale est celle d’une limace.
Au moins, le message est on ne peut plus clair : cette Gauche ne compte plus que sur l’étranger pour prendre le pouvoir, c’est-à-dire qu’elle n’a plus aucun projet pour la France.
O.T.