Hier, en demi-groupe de 4e, mots croisés « détente » sur tous les termes nouveaux et notions vus depuis le début de l’année. Ludique si l’on veut. Auriez-vous trouvé sans réfléchir le courant littéraire du XIXe siècle ? L’ami de Flaubert fou de canotage ? Le sept de Rome ou encore la forme poétique importée d’Italie ? Bref. On arrive à la maladie de Ronsard. Déjà évoquée bien sûr. Mais si la vérole colle à la peau, elle colle moins facilement à la mémoire. Heureusement, et parce que je leur intime l’ordre de réfléchir, Liam se souvient de la syphilis.
Comme il est l’élève qui a le seul Robert de la classe, tout va très vite et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, il a la vérole. Du moins trouve le mot et gagne le défi.
Fatou, élève sérieuse et sérieusement compétitrice, n’a « que » le Larousse collège, qui, bien sûr, édulcore.
Plus que fâchée, je la vois triste.
« Madame, j’ai déjà un dictionnaire chez moi. Mais je crois que je vais essayer de convaincre ma mère de m’acheter un Robert. Et même que je l’amènerai partout. »
J’ai beau dire à Fatou qu’on ne trimballe pas un dictionnaire partout, qu’elle va se bousiller le dos, rien n’y fait. Et je connais assez Fatou pour savoir que ce qu’elle dit, elle le fera.
Bon ben malgré ma flemme, ce matin, je pars au collège avec un cadeau dans ma hotte. Oh c’est pas pour me faire mousser. Le message de ce post, c’est que si l’on veut, si on prépare le terrain, on peut faire passer un livre pour un vrai beau cadeau. Il n’y a pas que les tablettes et les écrans.
Cécile Chabaux