L’homme que tout le monde a copieusement insulté, moqué et caricaturé, l’homme qui, il y a encore quelques mois, était la risée du monde, avec ses discours farfelus, ses fakes news et ses tweets, revient triomphant à la tête de l’Amérique comme si de rien n’était. Non, ce n’est pas un remake d’Autant en emporte le vent version Trump, c’est simplement la réalité de l’année 2024. Invincible, irréductible, il a su transformer chaque critique en marche triomphale vers le pouvoir.
On ne peut plus faire semblant. Après avoir ridiculisé la politique mondiale, balayé ses adversaires comme un géant marchant sur des fourmis, Trump est de retour à la Maison-Blanche. Et cette fois-ci, c’est sans ambiguïté. Macron en a même fait son invité d’honneur à la cérémonie de réouverture de Notre Dame de Paris et lui a octroyé la place d’un dieu vivant à l’intérieur de l’un des édifices religieux les plus sacrés du christianisme.
Le roi Donald a le monde à ses pieds parce que l’Amérique l’a décidé ainsi. Mais c’est surtout parce qu’il a réussi à imposer sa propre vision du monde comme la seule vérité. Il a réussi l’exploit de séduire la majorité de l’électorat américain, contrairement à ses concurrents. Il ne s’est pas embarrassé de ces petites choses comme la politesse, le respect, ou encore les faits. Il a compris, bien avant tout le monde, que dans ce nouvel ordre politique inventé et imposé par les démocrates et la gauche internationale, c’est le franc parler qui prime.
Un magnat de l’immobilier devenu superstar de la politique, l’homme à l’ego aussi large que le Texas, a transformé chaque meeting, chaque discours, chaque mouvement en un show digne des plus grands orateurs. Les médias l’ont détesté, insulté, caricaturé. Mais Trump, c’est un peu comme ce vilain petit canard qui finit par se transformer en dragon. Plus on l’attaque, plus il brille. Il n’avait pas besoin de fioritures verbales ni d’un grand talent politique pour y arriver. Les foules l’ont adoré, chanté, porté aux nues.
Aujourd’hui, le monde reste suspendu à ses lèvres, les politiciens du monde entier, qui l’avaient qualifié de clown, de danger pour la démocratie, ont fini par fermer leurs clapets, penauds et contraints à lui tendre la main comme des courtisans qui espèrent ne pas être écrasés par sa majesté.
Les autres candidats étaient trop polis, trop sérieux, trop inoffensifs, trop lisses sans conviction, qui récitaient leurs sempiternels discours politiques obsolètes et rasoirs… Ils ont joué à la politique comme on joue à un jeu de société, dans des règles périmées. Trump, lui, a pris un marteau et a brisé le plateau. Le système était cassé, il l’a juste utilisé à son avantage. La démocratie, la politique, les élections, tout cela n’était qu’un autre terrain de jeu pour lui. Et là où les autres ont échoué, Trump a triomphé, tout simplement parce qu’il est le meilleur à ce jeu.
2024, c’est l’année où l’impossible est devenu possible, l’irréel est devenu réel et le monde entier, a une fois de plus, été forcé de s’incliner devant celui qu’on n’a jamais cessé de brocarder. Donald Trump a tout raflé, parce que, finalement, dans cette farce qu’est devenue la politique mondiale, il est tout simplement le plus grand comédien du show.
Cruella