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La censure des Runes

Dans les brumes du Mont du Mollberg, dans les Vosges, là où même les pierres murmurent des secrets aux âmes torturées, le barde Brennos et le druide Gwio lisent les Runes du Chaos Politique qui s’annonce.

Sous la lueur pâle de la lune, ils s’apprêtent à décrypter un avenir incertain dicté par une horde impitoyable de loups affamés 

A travers la lecture des Runes, le barde et le druide lisent l’avenir vacillant du bon Chevalier Barnier qui avance comme un cheval de bois fragile dans un champ de mines.

Barnier l’homme à tout faire de Macron, caricature du gouvernement se fracassera sur les rochers de l’opposition disent les Runes. Elles annoncent des bouches ouvertes et des couteaux dans le dos, d’autres alliances improbables qui se forment, de la dynamite, une censure de fin du monde.

Le budget de Barnier c’est l’histoire d’un brave type qui joue sa vie sur une danse macabre en équilibre sur un fil. Ce budget est la promesse d’un désastre, les Runes noircissent, verdissent selon les événements qu’elles annoncent, elles ne trompent pas, elles sont des devins où s’est inscrite l’histoire du monde. Elles annoncent une déclaration de guerre en pleine crise économique. 

Gwio et Brennos sont livides. Brennos pense que les Runes veulent jouer, cela leur arrive, mais une des Runes se met à bouger en guise d’avertissement. Les Runes ne jouent pas et ne mentent pas. Elles avertissent. Une motion de censure sera le coup de pied de trop, celui qui mettrait Macron à terre par KO au profit de l’alliance de deux monstres RN et LFI sortis tout droit des enfers.

Une des vieilles Runes s’agite, le druide et le barde pourtant habitués à la lecture des Runes, s’affolent. Brennos et Gwio se regardent les yeux imprégnés d’une lueur funeste.

Qui va mordre la poussière ? Barnier va-t-il finir par se faire balayer par cette censure, ou va-t-il miraculeusement réussir à s’échapper comme un chat qui se glisse entre les griffes de la mort ? Ce budget pue plus fort qu’un cadavre sous une couverture de neige. Gwio fixe les Runes, son visage se creuse sous l’effet d’une vision apocalyptique. Il répète que les Runes ne mentent pas. Elles annoncent une éruption volcanique sous la surface, comme un magma prêt à tout engloutir. Barnier n’est qu’un jouet entre les mains d’un RN qui rêve de se tailler un empire de fer, et de LFI qui fait croire à une idéologie révolutionnaire alors qu’il ne reste qu’un petit sac de merde qui déshonore la France. 

Méfiez vous disent les Runes, ces deux-là sont comme deux cousins incestueux, ils n’ont pas d’autre choix que de partager la même chambre. Il faut espérer qu’ils finissent par se détruire avant même de pouvoir faire tomber le gouvernement annonce la Rune blanche. La censure est leur chant du cygne, un cri désespéré dans une mer de chaos. Ils se bousculent, ils se battent, mais ils finiront par s’étrangler dans le noir.

Brennos  ricane

– « Ces runes sont des poètes de l’enfer aujourd’hui !  Barnier qui est aussi populaire qu’un poulet rôti dans une église pourrait-il garder sa place ? Tu vois un miracle Gwio ? Un miracle où ce gouvernement, aussi bancal qu’un cheval boiteux survivrait encore ? C’est comme dire que Jésus reviendrait avec une pizza gratuite. Peut-être que les Français vont lui offrir une médaille pour son courage, mais ils auront probablement oublié qui il était deux semaines après son départ. » 

 – « Ne sois pas si pressé de rire, Brennos. Les Runes montrent des fissures profondes dans la structure du pouvoir. La censure n’est pas juste un petit coup de pinceau. C’est un tremblement de terre sous les pieds de Barnier. Mais ce qui m’effraie, c’est que, parfois les cataclysmes n’éclatent pas tout de suite. Ils te font croire que tout est calme, pour mieux  frapper au moment où tu t’y attends le moins. Il est déjà dans la fosse aux reptiles du p’tit Jupiter, il peut encore s’accrocher à une branche morte, mais pour combien de temps la branche tiendra-t-elle avant de se casser sous le poids de toutes les trahisons. 

Michel Barnier aurait dû baisser le train de vie de l’État de 15% pour montrer l’exemple, comme le Grand Charles l’avait baissé de 12%. en 1962. Une alliance des deux monstres pourrait-elle  faire sauter le gouvernement ? Ce serait comme voir un lion et une gazelle danser le tango. Cela n’a ni queue ni tête. Lorsque les barbares unissent leurs forces, ça peut être plus explosif qu’une vieille chaussette pleine de poudre à canon. L’absurde devient possible. » ajoute le Barde

– « C’est là le piège. Les grands jeux politiques ne sont jamais innocents. LFI et RN ont des intérêts convergents : le chaos, la déstabilisation totale. Et si le premier ministre Barnier se fait écraser il n’aura pas perdu seul, mais avec tout le pays.  

le pays est détruit par l’avidité du pouvoir dans un abandon total, comme une vieille peau qu’on laisse tomber au sol. L’ancien monde se crève de l’intérieur et les marioles qui gouvernent n’ont aucune idée de la merde dans laquelle ils plongent les français. La rue  demandera des comptes à cette caste de félons et on entendra une autre ritournelle.

Il se planque encore le p’tit Mozart de la finance, le quoi qu’il en coûte, le en même temps, ce président qui a dégoupillé la grenade en décidant de dissoudre l’assemblée.  L’arroseur arrosé,  le maître des horloges? et mon cul ? disait Zazie dans le métro. Il est absent, du débat, il est peut- être dans un autre schéol loin de la France à jouer le clown en politique étrangère. L’unité des opposants n’est pas plus solide qu’un château de cartes. La lutte pour la censure finira en boucherie politique, ceux qui s’imaginent jouer le rôle de justicier finiront comme des rats pris dans un piège à lumière.  

Après cette lecture éprouvante des Runes, le barde Brennos et le druide Gwio se jettent par dépit une lampée de cervoise pour chasser ces mauvais présages.

Le barde du Torchis

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