Plongés dans une atmosphère de guerre, le Stade de France s’est transformé en bunker le 14 novembre dernier. France- Israël, un match « pas de vague » a eu lieu sur l’un des territoires occupés de la France. Un match triste et terne à l’image du stade déserté, des joueurs israéliens dévastés par le 7 octobre, cassés par les deuils qui ont frappés leur minuscule nation représentée sur le globe terrestre par un point invisible et des joueurs français figés, sans doute frustrés de ne pas en découdre avec des « sionistes »?
L’équipe israélienne moyenne, mais laborieuse a sauvé son honneur en jouant la défense contre la “royale” équipe de France dont les champions n’ont pas cessé de courir d’un bout à l’autre du stade comme dans un exercice d’entraînement. Les français auraient aimé entendre cette équipe de France à la diversité écrasante, chanter la marseillaise avec plus de conviction et d’enthousiasme, mais les joueurs ne connaissaient pas les paroles, ou peut-être avaient-ils peur de s’arracher la langue en appelant les z’enfants de la patrie aux armes ?
Il y a deux joueurs d’exception sélectionnés dans l’équipe israélienne. Mohamed Abo Fani, pilier de l’équipe, et Mahmoud Jaber, tous deux milieux de terrain. Ils sont arabes musulmans et israéliens. Cette équipe se compose de Druzes, de Juifs, d’Arabes chrétiens et d’Arabes musulmans à l’image de la société multiple israélienne qui coexiste sur le terrain et dans le pays, là où la France a fait faillite.
Aprés le drame d’Amsterdam, Macron a réussi à imposer sur un territoire occupé de la république l’équipe d’Israël, faisant preuve d’un courage surprenant auquel il ne nous avait pas habitués, lui qui s’était planqué lors de la manifestation contre l’antisémitisme. Mais malgré l’interdiction de brandir des drapeaux étrangers les terroristes ont encore une fois agité le drapeau palestinien en toute impunité. Des hooligans nous dit-on, des provocateurs, des jeunes des quartiers, des pauvres gosses inoffensifs. Ils assassinent ils violent ils volent, ils sèment la terreur dans les territoires qu’ils occupent et au delà, ils sont hors la loi et libres, parce que personne n’a le courage de les identifier, de dire clairement que ce sont des racistes, des antisémites, des anti-français, des anti-chrétiens qui attendent le grand soir que Macron fait reculer pour éviter un face à face qui finira pourtant par se produire.
Ils étaient tous présents au match France -Israël, ces Messieurs qu’on nomme grands, abrités par un dispositif sécuritaire hors normes et par le RAID; complices les uns des autres comme ils ont été complices pour faire gagner le Front Republicain qu’ils ont soutenu dans les urnes. Que faisaient-ils au Stade de France ? Un pays qui se met en état de siège pour se protéger de ceux qui ont pris le pouvoir n’est plus maître chez lui, mais la France est-elle encore la France ?
Séraphine