Alors que l’on s’attendait, à minima, à une introspection de la part de la Gauche après la victoire écrasante de Donald Trump, on a eu affaire, au contraire, à une surenchère de commentaires acerbes, de propos injurieux et de prédictions apocalyptiques. D’éminents sociologues, historiens, politologues, machinchosologues, membres de l’Université Francinterienne, expliquent depuis le 6 novembre que le peuple américain est majoritairement composé d’arriérés blancs qui ne comprennent rien à la marche du monde.
Pour Jacques Attali qui, manifestement, ne supporte pas d’être juif, « les Etats-Unis ne sont plus une démocratie ». Il est évident que si Kamala Harris avait gagné, les U.S. auraient été un modèle de démocratie. Jacques le Magnifique – qui souhaite être euthanasié à 60 ans jusqu’à… son 60ème anniversaire – regrette donc que le mouvement wokiste qui soutient majoritairement les mouvements antijuifs, n’ait pas pris le Pouvoir.
Souvenons-nous des propos de Kamala Harris résumant sa doctrine politique dans un talk-show télévisé : « We have to stay woke, everybody needs to be woke Hahaha, hihi, hohoho ».
Je vous invite à relire un entretien accordé au figaro en 2021 (donc bien avant le 7 octobre 2023) par Ran Halévi, directeur de recherche au CNRS et professeur au Centre de recherches politiques Raymond-Aron, qui estimait que « Pour les nouveaux militants de la gauche identitaire américaine, l’État d’Israël est condamnable du fait même de sa force, à l’instar du «privilège blanc» aux États-Unis. Désormais, c’est un wilsonisme de l’indignation diversitaire que la démocratie américaine exporte un peu partout ».
Ce n’est pas le moindre des paradoxes des mouvements de gauche abreuvés au wokisme : ils défendent un mouvement qui déteste viscéralement ce qu’est le wokisme, à moins que quelque chose nous ait échappé et que le Hamas soit devenu transgenriste, ouvert à l’homosexualité, favorable au mariage gay, aux luttes intersectionnelles, etc… On se disait aussi que pour éventrer des femmes enceintes et décapiter des nourrissons, il fallait être sacrément « woke », c’est-à-dire « éveillé » et « conscient ».
Comme disait l’inénarrable Judith Butler, féministe ascendant moulin à légume, lors d’un séminaire antiguerre à Berkeley en 2006: «Il est extrêmement important de comprendre le Hamas, le Hezbollah, comme des mouvements sociaux progressistes, de gauche, et qui font partie d’une gauche globale; cela ne nous empêche pas d’être critiques à l’égard de certaines dimensions de ces deux mouvements.» Tout est dans le « certaines dimensions ».
Tel autre spécialiste des Etats-Unis explique que si Kamala Harris (qui n’est devenue noire que pendant la campagne…) n’a pas été élue, c’est uniquement parce que les Américains sont majoritairement misogynes, racistes et homophobes. Conclusion : les noirs, les hispaniques, les femmes noires ou pas, les gays, etc… qui ont voté Trump sont racistes, misogynes et homophobes ! Cela s’appelle un sophisme : un cheval bon marché est rare. Ce qui est rare est cher. Donc, un cheval bon marché est cher. CQFD.
Il n’y a pas eu un début de commencement d’analyse objective sur les raisons de l’élection de Trump et de la déroute de Harris, alors même que Trump, en plus d’avoir remporté les sept Etats-clés, a également remporté le vote populaire. 312 grands électeurs pour Trump contre 226 pour Harris, près de 3,5 millions de voix d’avance pour Trump sur Harris. C’est une débâcle intégrale pour le parti Démocrate, mais la presse française continue à se pincer le nez. Il est étonnant que personne n’ait encore parlé de manipulation russe ni demandé à l’Union européenne de refuser de reconnaître un résultat contraire à « nos » valeurs ; cela ne saurait tarder.
Finalement, le plus simple serait d’interdire au peuple de voter, ça lui éviterait de se tromper.
O.T.