C’est avec un sourire heureux et sur un ton de satisfaction que le maire de Londres annonce que la ligne 310, reliant les quartiers Hackney et Barnet du nord de Londres, sera strictement consacrée aux communautés juives orthodoxes vivant dans ces quartiers.
Sadiq Khan déclare triomphalement que cette décision est une promesse de campagne faite à la demande de ces deux communautés qui se sentiront désormais en sécurité, suivi d’un baratin stupéfiant sur le danger encouru par les juifs de Londres. 2065 crimes antisémites ont été enregistrés à Londres, soit 278,9 % de plus ces 12 derniers mois et 50% des 200 000 juifs de Londres déclarent être prêts à quitter le Royaume Uni.
On peut entendre que la peur des juifs orthodoxes de ces quartiers ait atteint un paroxysme tel, qu’ils aient songé à demander une protection au Maire de Londres; mais que Sadiq Khan accepte de se débarrasser du problème en renonçant purement et simplement à combattre le mal antisémite qui envahit l’Angleterre est un acte terrifiant et intolérable qui n’est pas sans rappeler la démission de ceux qui remirent il y a à peine quelques décennies les clés du royaume à leurs ennemis.
Cette reddition sans condition du maire de Londres face à l’antisémitisme est une pente dangereuse qui engendrera d’autres demandes et d’autres acquiescements. Et demain ? Une étoile jaune pour signaler l’exclusivité du bus juif ? Et après ? un mur de séparation dans les quartiers Hackney et Barnet pour encore plus de sécurité ? Et ensuite ? Un ghetto, pour mieux enfermer les juifs dans leur propre cité et se débarrasser ainsi de ce bébé qui devient encombrant ? C’est sans doute ce qui s’est passé dans la tête de Sadiq Khan qui a cédé aux demandes d’une communauté paumée au lieu de lui opposer un refus clair et définitif.
« Nous devons reconnaître leur peur, la haine qu’ils ressentent dans notre pays, être de bons alliés pour nos voisins juifs. » dit Sadiq Khan qui ne mesure pas à quel point ces bus juifs sont exposés à des attentats à l’instar des bus en Israël qui explosent régulièrement avec leurs passagers à bord. Par cette mesure de lâcheté le Maire de Londres contribue à réduire l’espace public déjà grignoté par les communautés qui ont leurs propres lois, leurs tribunaux, leurs écoles, leurs hôpitaux et qui viennent de recevoir les clés de la capitulation d’un gouvernement.
On peut craindre que d’autres capitales européennes reprennent l’exemple de la ligne 310, et que d’autres imbéciles heureux discriminent les citoyens juifs au profit d’une population qui non seulement rechigne à s’intégrer, mais qui de plus, veut imposer ses propres règles.
Séraphine