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La droite française, une « anomalie » mondiale ?

La plupart des grands pays anglo-saxons ont des grands partis de droite. 

Le parti conservateur anglais (tories), le parti républicain (GOP) aux USA et l’union chrétienne-démocrate (CDU/CSU) pour l’Allemagne. 

Malgré certaines différences, ces droites partagent des valeurs  telles que le libéralisme économique et le conservatisme social. 

Elles ont fourni des grands présidents ou premiers ministres, comme Lincoln, Eisenhower, Nixon, Reagan pour l’Amérique, Disraeli, Churchill, Thatcher pour l’Angleterre, Adenauer et Kohl pour l’Allemagne. 

Leurs politiques ont permis à ces pays de se classer parmi les plus grandes économies mondiales. 

Depuis plusieurs décennies, la France a reculé dans ce classement notamment à cause des choix économiques erronés quels que furent les partis au pouvoir. En France, la droite reste étatiste et droguée à la dépense publique et à l’endettement. 

La théorie de René Rémond sur les droites françaises reste pertinente. Rémond propose une thèse novatrice selon laquelle il n’y a pas une seule droite en France, mais trois. 

Elles sont issues des conflits de la Révolution française : 

  • une droite légitimiste (contre-révolutionnaire),
  • une droite orléaniste (libérale) 
  • une droite bonapartiste (tendance césarienne). 

Au lieu de proposer des réformes libérales, une réforme de l’Etat, une baisse massive des dépenses publiques et des prélèvements, rétablir l’ordre, la droite LR a choisi de se faire hara-kiri ! 

Au vu du désordre du pays, elle aurait pu s’inspirer du slogan de Nixon « la loi et l’ordre », mais il faut croire qu’il est illusoire de penser que la France, à l’instar des grands pays anglo-saxons, puisse se doter d’un grand parti conservateur et libéral.

Tocqueville et Bastiat avaient  influencé le libéralisme en France, mais la droite actuelle est encore très loin de former un parti prônant la liberté individuelle et l’économie de marché, comme l’avait fait Chirac entre 1986 et 1988, marquant ainsi la dernière expérience d’un gouvernement libéral en France. 

Depuis 2012, la droite dans l’opposition, n’a même pas tenté de mettre à profit tout ce temps pour se reconstruire sur la base d’un programme libéral conservateur à même de faire face à l’endettement, l’insécurité etc. Autrement dit, un programme qui permette à la France de redevenir puissante comme ce fut le cas lors des présidences de De Gaulle et Pompidou.  

Contrairement à la France, les sociaux-démocrates danois ont remporté les élections car ils répondaient aux attentes des électeurs, notamment sur la sécurité et l’immigration. 

Si la droite française souhaite récupérer ses électeurs déçus, récupérés par le RN, et gagner des nouveaux électeurs, elle doit simplement répondre aux préoccupations des électeurs : l’économie (pouvoir d’achat et inflation), la criminalité, l’immigration clandestine, le wokisme et la destruction de la culture. 

Or, le calendrier électoral vient d’être raccourci, et même au galop il est fort probable que le pari est perdu d’avance.   

Et pendant ce temps … Les législatives anticipées et précipitées font exploser le paysage politique. 

Les portes du cirque sont ouvertes, faites sauter vos popcorns et installez-vous confortablement  devant vos écrans, le spectacle ne fait que commencer.

Dans ce vortex infernal nous avons en direct un remake de la divine comédie offerte gratuitement par des malandrins politiques, des quarterons de girouettes et putschistes du dimanche, en marche vers une Apocalypse volontaire de la « Douce France, à détruire quoiqu’il en coûte …  « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». disait Edgar Faure.  

Fin du spectacle électoral le 7 juillet au soir, les difficultés commencent le 8 juillet.

En conclusion je vous livre une facétie de Pierre Dac :   A 71 ans, il organise le 9 février 1965 une conférence de presse où le tout Paris se bouscule. Flanqué de deux gardes du corps, comme un vrai politique et même d’un garde républicain en tenue d’apparat, il présente son programme à des supporters conquis et hilares. « Les temps sont durs ! Votez  MOU ! ».

Pierre Dac promettait de ne pas dissoudre l’Assemblée Nationale dans l’acide sulfurique. Pas de dissolution dans l’acide !  

En hommage à Pierre Dac, votez M.O.U. !  

 (source Ina)

Donald Duck

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