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Cinq !

Cinq c’est le nombre de mois d’ici à l’élection américaine. 

Cinq pour le 5 novembre, jour du vote. 

Nous sommes donc à 5 mois de l’élection américaine. 

La présidentielle n’est pas, comme en France, un scrutin national qui se décide à la majorité populaire du vote. 

Le candidat qui remporte plus de 270 grands électeurs est élu président. 

Le collège électoral compte 538 grands électeurs. Chaque Etat alloue un certain nombre de grands électeurs ; les précédentes élections ont montré qu’elles se jouaient principalement autour de 6 « swing states » : Arizona, Nevada, Géorgie, Michigan, Pennsylvanie, Wisconsin… 

Le mode de scrutin conditionne la campagne. 

Ainsi, les candidats ne font pas campagne dans les fiefs des opposants mais se focalisent sur les « swing states » ; la campagne coûte chère. 

Les débats entre Trump et Biden vont débuter en juin. 

Vont-ils impacter la campagne et le résultat final ? 

Trump enchaîne les meetings et fait inhabituel, a réussi à attirer d’innombrables foules dans des bastions démocrates tels que le New Jersey et le Bronx. 

Pourquoi perd-t-il son temps et son argent ? N’est-il pas illusoire de penser que ces bastions vont basculer du côté des républicains ? 

Cela sera très difficile, mais son but est peut-être de faire passer un message aux indécis et aux électeurs indépendants des « swing states » : il pourrait dire « regardez ça, toutes ces foules, même beaucoup de démocrates me soutiennent pour arrêter le déclin du pays ». 

Ainsi, pense-t-il, à tort ou à raison, que les indécis seront encouragés à voter pour lui. 

D’ailleurs, à l’inverse des démocrates qui se construisent des clientèles électorales et qui préfèrent jouer sur les minorités et leurs supposés malheurs ; Trump préfère la méritocratie. Il les encourage à réussir dans la vie et les rend fiers d’être américains (peu importe les origines) ; Le rêve américain. 

L’immixtion de la justice dans la campagne et la politisation de la justice dans la campagne exaspère les électeurs. Au contraire des effets recherchés, Trump en sort renforcé d’après les sondages. 

Biden a un bilan à défendre. Et il est catastrophique. 

A l’international :  

La débâcle lors du retrait de l’Afghanistan,  La guerre Russie – Ukraine, La guerre de l’Iran et de ses affidés contre Israël ; la mise à l’index du prince héritier saoudien avant d’être obligé de le soutenir.

En général, l’élection ne se joue pas sur la politique étrangère. Un conseiller politique de Bill Clinton l’avait résumé avec le slogan « it’s the economy, stupid ! ». 

Mais comme il s’agit là de sentiments de honte et de tristesse face au manque de respect pour la première superpuissance mondiale, cela peut impacter le ressenti de certains électeurs.

Sur le plan intérieur :  

L’immigration illégale massive (plus de 7 millions), 

La forte hausse de la criminalité (laxisme judiciaire), 

L’explosion de l’antisémitisme,  

La plus forte inflation depuis les années 70, 

La hausse rapide des taux d’intérêts, 

Et l’explosion de la dette à 34,6 trillions de dollars (+11 trillions $ en 4 ans) et des charges d’intérêts de la dette à près de 1,6 trillions par an. 

Même si la macroéconomie est bonne avec de la croissance, peu de chômage et la bourse de New York au plus haut, Main Street et l’américain moyen subissent de plein fouet l’inflation et la hausse des taux : les emprunts immobiliers sont à taux variables, les mensualités médianes passant de 1500$ à 3000$ en 4 années, ce qui les saignent. 

L’inflation alimentaire aussi est terrible. Par exemple, le prix d’un cheeseburger est passé en 4 années de 1$ à 3.15$. Sans parler du doublement du prix de l’essence à près de 4$ le gallon. 

Milton Friedman disait : ”L’inflation est une taxation sans législation.” 

Pew, dans un sondage, nous montre que parmi les sujets préoccupant les Américains, on trouve l’immigration illégale, l’inflation, le coût de la santé, la drogue et les déficits budgétaires. 

Nous voilà de retour à un environnement économique similaire aux années 1970 lors de la forte poussée inflationniste. 

Politiquement, il y a aussi des similarités. Après le désastre de la présidence de Jimmy Carter, il aura fallu l’élection de Ronald Reagan pour redresser le pays. 

Après quatre années de Biden, assisterons-nous à l’élection de Trump ? 

Sans tenir compte des débats, et au vu du bilan des quatre dernières années, il lui suffit de rappeler que c’était mieux avant pour penser qu’en toute logique, il gagnera haut la main. 

Mais la logique n’existe guère en campagne électorale. Cependant, ce qui pourra également jouer en sa faveur, c’est la crainte de voir Kamala Harris présidente ; la santé et la vieillesse de Biden troublant beaucoup d’électeurs, même chez les démocrates. 

Et tout cela, c’est sans que Trump ne fasse campagne sur ses accomplissements et le bilan de sa présidence : aucune guerre en politique étrangère et signature des accords d’Abraham entre Israël et des pays arabes ; une économie florissante (sauf un problème de dette qui perdure depuis que Reagan a mis l’économie américaine sur les rails d’une forte croissance par endettement). 

Rendez-vous le 5 novembre 

Donald Duck

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