Super Mario et la « Mission  Missile »

« Macron n’a jamais su choisir clairement son camp. Il fait payer très cher aux français ses choix politiques ».

Les Etats Unis, l’Angleterre et la Jordanie ont aidé Israël à intercepter les projectiles iraniens destinés à détruire froidement le peuple hébreu. Derrière les coulisses, Israël a tenu des conversations fructueuses avec les pays signataires des accords d’Abraham, prêts à intervenir si le danger ayatollesque devait menacer la région. La Jordanie annonce qu’elle a déjà abattu des drones iraniens sur son territoire et au dessus de la Syrie, les saoudiens ont intercepté les tirs des Houthis sur Israël. Seul Super Macron hésite. Il s’est mis en mode silencieux fidèle à l’image de son règne qui n’a pas toujours été marqué du sceau du courage. 

Finalement le président se fend d’une phrase ambiguë qui selon lui, illustrera sa neutralité dans ce conflit : « Je condamne avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël, qui menace de déstabiliser la région. J’exprime ma solidarité avec le peuple israélien et l’attachement de la France à la sécurité d’Israël, de nos partenaires et à la stabilité régionale. La France travaille à la désescalade avec ses partenaires et appelle à la retenue ».  

Au cours de la nuit du 13 au 14 avril, les forces françaises basées au Moyen-Orient, vont assister à une ambiance de fin du monde dans un remake aérien de David et Goliath. La guerre des étoiles a commencé, mais le chef de l’État souhaite cacher aux français que nos forces ont participé avec brio aux côtés de nos alliés, à l’interception des 300 missiles et drones iraniens, représentant 60 tonnes d’explosifs, prêts à envahir l’espace aérien israélien sans que la communauté internationale ne s’indigne. 

Et pendant que Macron cherche à nous embrouiller, Daniel Hagari et Olivier Rafowicz, les porte-parole et Colonel de Tsahal, remercient la France dès le 14 avril pour son aide à “déjouer” l’attaque de l’Iran, un peuple expansionniste dont l’objectif depuis 1979 est d’éradiquer Israël. Bibi remercie également ses alliés, notamment la France. Il souligne la «très bonne technologie d’avions et de radars » français.

Trop c’est trop ! E. Macron  est au bord de la crise d’apoplexie. Les ayatollahs lui envoie un avertissement, convoquent l’ambassadeur français pour lui demander des comptes, et le comble, il passe pour un héros aux yeux des français et des nations qui ignoraient que l’aviation française pouvait réaliser une telle prouesse.

Le secret dévoilé, E. Macron très contrarié, dépêche son ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné sur les plateaux de télévision afin qu’il modifie les déclarations israéliennes en y apportant des nuances qui satisferont les mollahs. Séjourné balbutie :  « L’attaque iranienne ne mettait pas uniquement en cause Israël, mais portait atteinte à la sécurité de nos forces et violait l’espace aérien de nos partenaires arabes », et d’ajouter que le rôle de la France est avant tout d’assurer la sécurité des ressortissants français dans la région ». 

Son discours n’ayant pas suffit à calmer les ayatollahs, c’est notre Super Macron qui, le lundi 15 avril, déforme la vérité sur le terrain et rectifie le tir pour apaiser le courroux des Iraniens. Il balance un texte pusillanime qui n’étonne personne mais qui déclenche des haussements d’épaules en signe d’indifférence et de mépris :  « À la demande de la Jordanie, nous avons eu des interceptions en stricte protection et défense à faire dans la nuit de samedi. La France a également joué un rôle, comme d’autres pays dans la région, qui ont participé à la protection d’Israël et de toute la région pour éviter une escalade de violence due au régime islamique d’Iran ». 

Macron craint la France musulmane qui gouverne ses décisions. Il était prêt à laisser tomber Israël et ses alliés pour éviter de provoquer la rue arabe conquérante. La France a vendu une première fois son bonnet phrygien à Pétain, aujourd’hui, E. Macron le cède progressivement, pourvu qu’il ne guerroie pas, c’est ainsi que l’histoire se répète.

A défaut d’assumer des positions nobles pour améliorer l’image de la France, E. Macron n’hésite pas une fois de plus à se retrancher derrière sa technique du “en même temps” pour rester solidaire des Etats Unis et épargner la susceptibilité de ses ennemis. Il n’a pas compris le basculement des pays arabes de la région qui se précise avec les accords d’Abraham et se renforce face à l’offensive de l’Iran qui ne cache pas son aspiration à s’emparer de l’islam sunnite et à faire disparaitre « l’entité sioniste » de la surface de la terre.

Il n’a pas compris que l’alliance d’Israël avec les sunnites est inscrite dans la nature même de ce conflit, que le régime des mollahs est dangereux pour Israël, pour les pays de la région et pour la paix mondiale. Macron n’a jamais su choisir clairement son camp. Il fait payer très cher aux français ses choix politiques.

A force de jouer le jeu du “en même temps”, conçu pour berner, feinter et flouer, il se discrédite non seulement auprès de ses alliés, mais aussi auprès de ses ennemis. Même dans les moments les plus graves, Super Macron n’a pas le courage de ses ambitions. En même temps, lui reste t-il encore des ambitions ? 

Séraphine

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