*« Un journaliste est mort dans la rue, il fera silence sur tout ce qu’il pense… le témoin a dit la vérité il doit être exécuté ».
La macronie bien que minoritaire en France depuis les dernières législatives, a cherché à s’accaparer de tous les pouvoirs depuis l’avènement au trône du Président Jupitérien.
Le pouvoir législatif : En utilisant 89 fois l’article 49.3 de la Constitution.
Le Pouvoir exécutif : Sans tenter de former un gouvernement d’union nationale, ce qui permettrait pourtant de donner un sens à l’action du gouvernement en ces temps troublés.
Le Pouvoir judiciaire : Aucune atteinte aux droits des ministres macronistes n’est tolérée au vu des affaires Darmanin, Pannier- Runacher, Dupont-Moretti…
Et, le « quatrième pouvoir » : Le bastion de la presse et des médias nationaux largement subventionnés par l’Etat et forcément tributaires de l’autorité de l’Etat.
En matière de presse, les chaînes d’informations télévisuelles ou radiophoniques sont au service du Pouvoir politique en place, puisque celui-ci nomme ou agréé directement ou indirectement, les présidents des chaînes.
Une chaine privée, notamment C.News qui appartient au groupe Bolloré, qui fait correctement son travail d’information, d’argumentation contradictoire, de stricte explication des faits, d’analyse objective de la réalité, ne rentre plus dans le cadre de la liberté de la presse selon les dogmes de l’Etat.
En s’écartant du « politiquement correct » officiel, CNews a commis un crime de lèse-majesté par sa pertinence et surtout par l’augmentation fulgurante de son audience qui a semé la panique au sein du gouvernement.
Pour mettre fin au succès de cette étoile montante de l’information, Emmanuel Macron s’est trouvé un comparse en la personne de Christophe Deloire, Secrétaire Général de Reporters sans Frontières et récemment nommé Délégué Général des Etats Généraux du Droit à l’Information.
Le nouveau porte serviette du président, se croyant investi d’un pouvoir absolu, s’attaque allègrement à liberté de la presse et demande tout simplement au Conseil d’Etat de changer les pouvoirs de l’Arcom ( autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) afin qu’elle joue le rôle d’inquisiteur sur tout journaliste travaillant pour C.News ! Rien que ça ! Il faut avoir le cerveau bien emberlificoté pour s’attaquer à la liberté de la presse qu’on est censé défendre !
Dans ce cadre, on peut se demander s’il n’y a pas incompatibilité entre les fonctions de Secrétaire Général d’une ONG de défense de la liberté de la presse et la fonction de Délégué Général des Etats Généraux du Droit à l’Information. Cette volonté de contrôle absolu de toute information a un goût de Pravda nauséabond.
Accuser la seule chaîne d’information indépendante de ne pas faire de pluralisme et vouloir exiger une enquête approfondie sur chaque journaliste et intervenant de cette chaîne c’est vouloir intimider toute autre chaîne ou média de traiter un sujet qui n’aurait pas été retenu par l’Etat.
Thierry Breton, commissaire européen, voudrait museler l’info dans toute l’Europe en permettant à quelques fonctionnaires de bloquer tous les sites qui dérangent, dès lors qu’ils contredisent les informations officielles des états. Ce qui se passe en France avec C.News n’est qu’une tentative de faire disparaître toute information non souhaitée par l’Etat qui veut tout contrôler et valider.
C’est l’éternel combat du pot de fer contre le pot de terre. Bâillonner le droit d’expression, c’est craindre la vérité, c’est le retour à une censure déjà bien amorcée, c’est quitter le monde de la démocratie pour un monde basé sur le rapport de force.
La chasse aux sorcières est ouverte…
Séraphine
*Chanson écrite et composée par Guy Béart en 1967