Asymétrie à s’y méprendre

Si LFI est le porte-voix de toutes les outrances,nombreux sont ceux qui mettent sur le même plan les sauvageries sous-humaines du Hamas et les bombardements de Tsahal. Ceux qui n’ont pas vu les images atroces oseront même un « c’est de bonne guerre! ». 

A travers les medias et les réseaux sociaux, on veut nous faire croire que tout se vaut, qu’un mort est un mort, qu’un coup de fusil égale une éventration.

La vengeance n’est pas la justice, certes, mais tendre la joue gauche quand on vous a lacéré la joue droite à coups de serpette n’est pas, a priori, la solution la plus évidente. Il n’est pas sûr que la violence d’un Hamas ou d’un DAESH ou de n’importe quel groupuscule de décérébrés serait la même s’ils n’avaient pas la certitude de ne se voir opposer que des bougies et des marches blanches. Si, à chaque coup de couteau donné, ils en recevaient un en retour, il est possible qu’ils y réfléchiraient à deux fois.

Au-delà des horreurs commises et de la débilité de leurs auteurs, on peut néanmoins distinguer les traces d’une stratégie cohérente, fût-elle des plus primitives. Les djihadistes prennent les mécréants pour des cons, peureux et lâches, complètement corrompus. Ils pensent que l’Occidental est définitivement ensablé dans le confort de ses vices et qu’il n’est plus capable de réagir, encore moins d’entraver le djihad mondial.

Ils prennent nos forces pour des faiblesses : le pardon, la bienveillance, la culpabilité sont pour eux non seulement des valeurs à bannir parce qu’ils ne les comprennent pas, mais aussi et surtout autant de failles dans lesquelles ils pensent pouvoir s’engouffrer profondément. Ils ne comprennent pas que ce sont là les signes d’une civilisation avancée, qui a su faire la part des choses et qui a pris l’habitude, le plus souvent, de chercher des réponses aux problèmes à travers une réflexion apaisée. Ils ne savent pas que, comme le disait Paul Valéry, « la violence est la force du faible ».

Ils pensent que ceux qui partagent les valeurs dites occidentales (auxquelles, du reste, la plupart des humains aspirent quand ils réussissent à se développer économiquement) ont perdu la mémoire. Ils ne savent pas que si les mécréants sont parvenus à un niveau de développement qu’eux-mêmes ne peuvent pas atteindre en raison de leur conception du monde, c’est précisément parce les mécréants ont surmonté des guerres et des souffrances au moins égales à celles dont ils se plaignent depuis si longtemps tout en faisant du sur place.

Les djihadistes sont persuadés que la diffusion à grande échelle de leurs crimes effraiera les veules et faibles mécréants qui ne verront leur salut que dans la soumission. Ils ignorent que les peuples ont une mémoire enfouie et en sommeil et qu’ils ont de la patience, mais quand la seconde est à bout, la première se réveille et avec elle pas mal de démons.

Le combat du Hamas et des barbus préhistoriques qui le dirigent n’est pas un combat visant à l’élévation spirituelle et au Bien, mais un combat pour ramener l’Humanité toute entière à l’âge de pierre, pour la simple raison qu’eux-mêmes sont incapables d’en sortir. Au passage, n’oublions pas que les participants à la funeste rave-party, pour la quasi-totalité d’entre eux, étaient là pour célébrer la paix. Ils étaient pour la plupart de gauche, partisans du dialogue avec les Palestiniens.   

Le jour où on aura compris que pour les Palestiniens, comme pour d’autres, «résistants» ou pas, il ne peut y avoir de paix en «pays de guerre» (Dar al-Kufr), on cessera peut-être de perdre son temps et son argent en câlins et peluches bienveillantes. Les «combattants» ont encore moins de considération pour les défenseurs de la paix que pour les autres. Pour eux, ce sont des lâches en plus d’être des mécréants.

Voir une symétrie dans ce qui se passe à Gaza, c’est mettre de son plein gré la tête sur le billot en s’imaginant que le boureau sera bienveillant.

Les crimes du Hamas sont des crimes barbares, inommables, abominables, commis par des lâches assoiffés de sang sur des innocents sans défense, pris par surprise.

Les victimes des bombardements de Tsahal, que l’on déplore forcément lorsqu’on est humain, sont d’abord les victimes de l’inhumanité du Hamas qui les empêche de fuir; ce peuple attendait autre chose du Hamas que d’être pris, lui aussi, en otage. 

Si le Hamas et l’Autorité palestinienne avaient une once d’honnêteté, ils ne laisseraient pas leur peuple dans le dénuement en détournant l’aide apportée (par les mécréants) au profit de l’armement et du financement de la vie de nabab de leurs dirigeants. On n’a jamais vu, en Israël, de scènes de liesse après la mort de vieillards, de femmes, d’enfants. A Gaza, si.

La vraie asymétrie se situe entre la gabegie palestinienne et la naïveté occidentale, entre les sommes colossales englouties par les Palestiniens et le dénuement de la population qui n’a jamais vu la couleur de cet argent. Aucun endroit sur Terre n’a bénéficié d’autant d’aides depuis 70 ans pour n’en rien faire.

Tout le reste est littérature.

O.T.

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