Le cercle des Barddas

Oui, il y a des bardes dans nos Vosges comme surtout le territoire national.  Non ce ne sont pas des groupuscules ésotérismes, mais des courants de pensées philosophiques transmis depuis la nuit des temps. 

Partageons la connaissance de ce cercle, au milieu du village Torchis.

C’est une tradition ancestrale. Les cercles, ont traversé toutes les époques grâce à l’oralité de ces savoirs. Oui, ces enseignements ont été pourchassés par les diverses autorités, dont celle de l’église chrétienne, à tort ou à raison.

La transmission de cet enseignement qu’on appelle le druidisme a résisté à toutes les époques et à tous les régimes. On nous classe dans un folklore digne d’une bande dessinée. Nous les bardes des Vosges n’avons pas honte du célèbre barde Abraracourcix du village d’Astérix et Obélix ou du druide Panoramix, dont la fameuse recette était la potion magique. Existe-t-elle ? A savoir !

Cette fresque incite à beaucoup de curiosité. Souvent, on me demande, mais comment devenir Druide, Barde ou Ovate … Si l’on se prend sérieusement pour des druides, des bardes ou des ovates ? Et surtout vous faites quoi réellement ? En conclusion vous êtes une secte, c’est louche votre démarche frise l’ésotérisme ….

 Ma conclusion est simple, l’ignorance entraîne la suspicion. Après de nombreuses sollicitations de mes lecteurs, j’ai décidé de vous parler du barde à travers le druidisme. Ce courant de pensées consiste à comprendre que ce savoir nous vient de l’antiquité et de la civilisation celtique.

On définissait le barde comme un lettré, un fonctionnaire, un ambassadeur et un messager. Ce personnage avait une fonction très importante pour les tribus et les clans. Aujourd’hui nous sommes toujours des facteurs de la transmission d’un certain savoir sur les énergies de dame nature. Moi, le barde du Torchis dit Marcello, j’aime dire que la fonction était porteuse de nouvelles diverses et variées, comme celles que vous recevez dans votre boîte aux lettres (bonnes, mauvaises et polluantes comme la pub). 

Le bardes a aussi un rôle de gardiens de nos forêts, grâce à sa connaissance de ces lieux sylvicole, arboricole, naturopathe, sa connaissance des plantes, de la faune, et même sa connaissance des légendes et des contes qui font le mystère de ces espaces boisés.

Dans cette mouvance, il faut rappeler l’importance de l’oralité. Il n’y a pas d’écrits à part les runes qui avaient comme fonction principale la lecture des oracles, un domaine réservé aux Ovates en général.

Dans cette introduction, il y a beaucoup de sujets

Comment on peut rentrer dans un tel courant ? En général à travers la rencontre des personnes déjà impliquées. Attention, il existe plusieurs chapelles et divers courants dans le druidisme. Cette diversité crée un certain flou du choix et de l’approche d’un cercle. Pour ma part, dans le massif des Vosges, je me reconnais dans le courant de Jean François Pellet et je le revendique. 

Jean François Pellet, (1781 -1830 -) est né à Epinal, c’est un ancien avocat, poète et écrivain. Son recueil de poésies éd 1829 est disponible à la BNF. Dans son recueil, JF. Pellet évoque des références aux Barddas.

Le Barddas ?  

L’histoire est complexe, on dit que l’ouvrage des triades, dites “Bardiques”, sont, soi-disant, l’œuvre du seul faussaire mythomane du nom de Morgannwg. Edward Williams (1747-1826), dit Morgannwg, qui se défendait d’avoir écrit le Barddas.

Selon les dires d’Edward Williams, ses triades, transcrites en 1560, furent recopiées à partir d’une collection de manuscrits appartenant au barde gallois Llywelyn Sion de Glamorgan. Les manuscrits originaux furent remis à Williams par Richard Bradford de Bettws qui les avait en sa possession.

Est-ce que Jean François a pu lire ou échanger avec Edward William ou bien le lire ? Je ne sais pas, mais dans son recueil de poésie on peut trouver des similitudes qui mènent à nous identifier à son œuvre. 

A partir de ces informations plusieurs interprétations sont apparues. On retrouve un travail intéressant dans les notes de référence de Paul et René Bouchet, grandes figures du druidisme français. L’ouvrage de poésies de Jean François Pellet y est nommé. 

J’ai hérité de cette charte en Septembre 2019, lors d’une réunion au Mollberg sur le chemin des Demoiselles de Pierre qui a donné naissance au cercle des Barddas du massif Vosges.

Aujourd’hui, dans le massif des Vosges, ce cercle est actif. Notre philosophie est de mettre en avant les échanges d’un savoir de la parole par les contes et la poésie, la musique d’anciens instruments, le savoir des richesses de dame nature par les plantes, les histoires et les animaux dont la forêt est source d’énergie pour tous les êtres vivants.

Le barddas du massif Vosges

On peut y puiser diverses références. Pour notre cercle nous sommes sur les énergies des cinq éléments. Nous nous réunissons selon nos envies, sans aucune contrainte pour le plaisir de partager. Les lieux de ces rencontres sont animés par le désir d’échanger nos passions. Un nouveau texte, un nouveau mode d’expression, un échange de savoirs, une période propice à la cueillette d’un élément que dame nature nous offre pour nous faire redécouvrir tout le garde manger qu’elle produit et dont nous avons oublié en grande partie l’existence.

Les adeptes peuvent présenter, lors de la tenue du cercle autour d’agapes en forêt (type pique nique), un nouveau membre qui souhaite rentrer dans ce cercle. Le reste se fait naturellement. Il n’y a rien d’exceptionnel, il s’agit de se découvrir et d’apprendre des uns et des autres en termes de partage et de bienveillance.

J’espère que ce propos vous apportera une vision plus concrète du barde du Torchis et du cercle des Barddas. J’ai plusieurs fois proposé des sorties découvertes au chemin de demoiselles de Pierre au Mollberg dans la vallée de la Bruche.

Mon prochain papier vous parlera des énergies.

Le barde du Torchis

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