Récemment un journal local se faisait l’écho de la réflexion en cours sur des accès alternatifs au Mont Sainte Odile auquel accèdent annuellement 330 000 véhicules pour une fréquentation moyenne d’environ 1 million de visiteurs.
Après une étude lancée par les communautés de communes riveraines, il est question de deux projets :
L’accès par des navettes de bus électriques ou l’accès par télécabines.
Encore un débat qui va faire parler avant de faire pschitt …
Ne rien faire reste la décision préférée de nos élus. Surtout ne jamais faire de vagues si l’on veut être réélu.
Pourtant c’est un projet de première importance pour notre région, le sanctuaire du Mont Ste Odile et les communes environnantes.
Le massif vosgien s’étend sur environ 150 km et ne compte aucune remontée mécanique hors téléskis. Nos élus devaient faire un stage au Südtirol pour comprendre comment promouvoir le tourisme et les emplois.
Au Südtirol on compte les télécabines, télésièges ou téléphériques par dizaines pour ne pas dire par centaines. Cela développe, outre les remontées elles-mêmes, une grande diversité d’activités dans la restauration, le commerce, le sport, ou autres activités inhérentes à ce secteur.
Par exemple, l’accès à la Seiseralm ne peut se faire qu’en télécabine (sauf dérogation) avec un immense parking en plein air et en ouvrage à Seis am Schlern.
Au cours d’une randonnée de 7km nous avons dénombré 4 restaurants avec des terrasses remplies de monde!
Dans le massif vosgien c’est tout juste si on trouve un banc pour s’asseoir! Pas un seul entre la Schlucht et le Hohneck…
Le choix est vite fait entre bus et télécabine. La navette en bus est une solution d’un autre âge, les batteries étant largement anti écologiques.
Lorsque l’on regarde les revenus générés par les télécabines, il n’y a pas photo ; le parking prévu se révélera bien rapidement trop petit. En effet, même si l’investissement dans des télécabines paraît colossal (remontées + parking de l’ordre de 45 millions), le retour sur investissement serait de l’ordre de 2 millions par an hors retombées économiques annexes.
Le scénario avec des navettes électriques ne rapporterait qu’environ 350 000 euros pour un investissement de 17 millions, avec un coût d’entretien et de renouvellement du parc, ainsi que la charge de personnel beaucoup plus conséquents.
Alors que nos élus se bougent et décident d’un projet novateur, écologique et économiquement porteur pour la région du Ste Odile au lieu de se complaire dans leur frilosité…
Marc Assin