8 mai 1945 à Berlin

Ce 8 mai, Emmanuel Macron a prononcé un discours à l’image de tous ses discours où s’inscrivent la fadeur, l’insignifiance et ses habituels trémolos dans la voix, témoins de son émotion feinte voire exagérée. selon l’interprétation de son numéro de claquettes du moment.  

A cela s’ajoute l’interdiction de manifester, une punition supplémentaire infligée à un peuple très en colère.

« La Résistance ça concerne tout le monde, ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas assister aux cérémonies d’hommage à Montluc, Si on veut faire tomber la colère, il faut agir autrement », déclarait un des manifestants retraité de 74 ans. 

Pour sortir de la colère, de la réforme des retraites, du tintamarre des casseroles et de l’enfer qui s’installe en France,  j’ai choisi en hommage à ceux qui ont sacrifié leurs vies pour pour nos libertés, un court extrait du discours d’André Malraux, prononcé le 19 décembre 1964 en hommage à Jean Moulin lors du transfert de ses cendres au Panthéon.

«  L’hommage d’aujourd’hui n’appelle que le chant qui va s’élever maintenant, ce Chant des Partisans que j’ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d’Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. Écoute aujourd’hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du Malheur. C’est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l’an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu’elles reposent avec leur long cortège d’ombres défigurées. Aujourd’hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n’avaient pas parlé; ce jour-là, elle était le visage de la France ». (André Malraux).

Séraphine

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