L’Eglise alsacienne dans tous ses états

Le curé qui supprime messe de minuit et messe de Pâques


La Wantzenau, 6000 habitants, village de l’Eurométropole…

Ses maisons alsaciennes, son golf, sa douzaine de restaurants dont 2 étoilés Michelin…

Son église St Wendelin…et son curé !

Et oui, le père Philippe Jacquemin mérite bien de figurer dans notre journal pour l’ensemble de son œuvre depuis sa nomination à la tête de la Paroisse « Pays de Honau » en octobre 2021, paroisse qui comprend La Wantzenau, Kilstett et Gambsheim.

Depuis un an et demi, il a succédé au Père Irénée Valachie, et  voilà que notre bon curé se distingue plutôt singulièrement. Il a visiblement pris pour cible La Wantzenau, les deux autres communes restent pour le moment épargnées. Or, la Wantzenau est tout de même la commune la plus peuplée des trois…

Donc, dès son entrée en scène en 2021, ce brave ecclésiastique, payé tout de même par les deniers du contribuable plus que par le denier de St Pierre, a rayé d’un trait de plume la messe de minuit à l’église St Wendelin. Et comme si cela ne suffisait pas, il en a fait de même pour la messe du dimanche de Pâques ce 9 avril 2023 !!! Stupeur dans les bénitiers ! La Wantzenau est désormais privée de célébration des deux événements majeurs liturgiques de l’année ! 

Pour excuses, on se plaint de la surcharge de travail, et…ben il y a une messe à Kilstett (la plus petite des trois églises), et…toutes façons il y a de moins en moins de monde, etc.…

Pourtant, son prédécesseur arrivait à concilier les messes dans les trois églises étant précisé qu’un deuxième prêtre, le Père Bonaventure, est présent dans la paroisse.

Ah bon ?  Il y a de moins en moins de monde à l’église. Ben, à qui la faute ? Ce n’est pas en supprimant les messes que les gens vont rappliquer ! Certains ont déjà fait le choix de se détourner de leur église paroissiale pour se rendre à St Louis de la Robertsau ou à St Arbogast à Herrlisheim (où officie le Père Valachie justement!)…

De plus, l’horaire de la messe dominicale à la Wantzenau a été repoussé à 10h45, ce qui ne convient pas forcément aux personnes qui veulent préparer le repas du dimanche !

Il se murmure aussi dans le village que le curé ne serait pas disponible pour des messes de funérailles les après-midis car….il fait du vélo ! C’est le Père Bonaventure qui s’y colle pendant que le chef s’entraîne…

Bref, si vous n’avez pas encore compris pourquoi nos églises se vident, venez faire un tour à la Wantzenau ! A défaut de pouvoir assister à la messe, peut-être aurez-vous l’occasion de manger dans un bon restaurant….

L’Église d’Alsace touche le fond !


L’Église d’Alsace est au plus mal et n’est pas loin de toucher le fond tellement l’air semble vicié autour de la rue Brûlée, siège de l’archevêché.

Mis au courant des différents problèmes qui touchent le diocèse, le Vatican avait délégué en 2022 une mission d’inspection permettant de mettre au grand jour de nombreux dysfonctionnements et mettant en évidence un managérat très critiquable de la part de Mgr Ravel. 

Depuis, personne ne semble vraiment vouloir prendre de décision, le diocèse de Strasbourg ayant la particularité d’être concordataire. En effet, toute décision d’éviction du titulaire du poste doit se faire en accord avec le gouvernement français. Il a été soufflé à Mgr Ravel de démissionner mais celui-ci fait la sourde oreille !

La personnalité de Mgr Ravel est ambiguë, il ne s’est jamais vraiment imposé ni auprès du clergé local, ni auprès des fidèles. Sa gestion paraît plutôt autoritaire, sa précédente affectation en tant qu’évêque aux Armées a probablement laissé des traces. S’il s’érige en héraut de la traque des pédophiles dans l’Église, il a publié un livre sur ce sujet, il rejette pas mal de responsabilités sur ses prédécesseurs notamment sur Mgr Grallet et sur son évêque auxiliaire Mgr Kratz qu’il a viré du conseil épiscopal en pleine semaine sainte en lui glissant un billet sous sa porte ! Une manière très élégante d’agir bien sûr ! 

En matière de gestion RH on a vu mieux ! L’attitude de l’archevêque n’est pas très chrétienne, Mgr Kratz très malade, (sous dialyse),  a échappé de peu à la mort il y a quelques mois. On reproche à Mgr Kratz lors de sa gestion passée dans le diocèse, de ne pas être intervenu alors qu’il avait connaissance de cas de pédophilie. Mgr Kratz s’est retranché derrière son supérieur de l’époque, Mgr Grallet !

Mgr Ravel, lui, se repose entièrement sur Sœur Susannah Kelly, une déléguée épiscopale à la lutte contre les abus sexuels. Sœur Kelly, une américaine probablement touchée par la grâce, a une influence particulièrement forte dans le diocèse, au-delà même de la mission qui lui a été confiée, car elle forme également les prêtres et les laïcs qui travaillent pour le diocèse. 

L’ambiance est plutôt électrique au sein du conseil épiscopal du diocèse de Strasbourg !

Après des messes de minuit et de Pâques supprimées, voilà que l’archiprêtre de la cathédrale, le chanoine Didier Muntzinger, ne veut plus entendre parler de la messe en alsacien portée avant La Covid par le chanoine Michel Wackenheim , entre temps parti à la retraite. 

Sous des prétextes fallacieux, et sans vraiment apporter de réponse depuis le début de cette année, le chanoine Muntzinger affirme ne pas connaître de liturgie en langue alsacienne, ne pas connaître de prêtres capables de le faire, et ne pas savoir lui-même lire l’alsacien (sic) ! Il ne voit pas l’intérêt de célébrer la messe dans une langue qui n’est pas une langue liturgique (re sic) ! 

Si le chanoine Wackenheim a pu le faire, pourquoi un autre prêtre ne le pourrait-il pas, quitte à ce qu’il lui transmette les textes de la liturgie en alsacien ?  Au Pays basque, les messes en langue basque sont célébrées dans de nombreuses églises, notamment tous les dimanches à 9h30 à l’église St André de Bayonne! Ici en Alsace, tout fout le camp et on s’étonne que les églises se vident.…

En conclusion, un grand coup de balai s’avère nécessaire pour repartir sur des bases saines. Le diocèse de Strasbourg mérite mieux que cela. L’équipe du Torchis est prête à offrir à Mgr Ravel un abonnement au Torchis à l’occasion de son départ de Strasbourg.

Marc Assin

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