«On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis».
La situation sur le marché du sucre va se détériorer. Il faudra remercier les « lascars » qui transposent avec zèle les règles de l’UE.
La cour de justice de l’UE vient de se prononcer ce 19 janvier contre les dérogations à certains pesticides interdits par les Etats membres.
En France, cela concerne les exploitations de betteraves sucrières qui utilisent des néonicotinoïdes.
Un article de presse nous informe que seule la France va bannir tous les produits phytosanitaires néonicotinoïdes tandis que les autres pays de l’UE vont utiliser un néonicotinoïde pendant encore une dizaine d’années.
Or vouloir interdire un pesticide sans une solution de remplacement viable revient à saborder une filière.
Pour résumer, les producteurs de betterave sucrière verront leurs récoltes abimées par les insectes pour ceux qui décideront de poursuivre leur activité.
Ainsi, avec moins de production, l’offre de sucre se raréfiant, le prix monteront. Pour faire face à la raréfaction du sucre, la France importera du sucre en provenance de pays qui utilisent ces pesticides interdits. Les industriels étrangers remercient la France.
Quelle hypocrisie !
Que prévoient nos « lascars » face au prochain projet de la commission européenne sur l’étiquetage des modes d’élevage des poulets ? Seront-ils capables de sauver les appellations d’origine et les élevages de poulets en plein air de la Bresse face aux importations à bas prix d’élevages en batterie ?
Encore une autre filière en danger.
La France qui fut une puissance agricole, se voit en vingt ans reculer de la 2ème place à la 5ème place des exportateurs mondiaux.
Elle n’est plus totalement souveraine : par exemple, un poulet sur deux est importé, 30% des légumes et 70% des fruits consommés sont importés.
Silence, on coule !
Donald Duck
*(Michel Audiard)