SARS-CoV-2 : vers un retour à la case départ ?

Les évolutions du virus ont abouti à l’émergence du variant Omicron lors de l’hiver 2021. Ce dernier a eu une progéniture nombreuse : BA1, BA2, BA4, BA5 parmi les enfants directs de l’année 2022 et à l’origine des vagues de l’année.

Or ces derniers ont enfanté d’une innombrable sorte de variants qui évoluent à un rythme effréné, qui sont de plus en plus transmissibles et qui échappent de plus en plus à l’immunité (vaccinale ou post-infectieuse) et aux anticorps monoclonaux.

Le monde est en alerte à cause de l’émergence éventuelle d’un nouveau variant en Chine dû à la forte propagation du covid dans le pays.

Mais le variant XBB.1.5 est celui qui semble le plus préoccupant ces derniers jours, il représente 40% des cas aux Etats-Unis. Il y a lieu de penser que les sous variants XBB et XBB.1 sont maintenant plus éloignés sur le plan antigénique et que XBB.1.5 est même aussi différent du SARS-CoV-2 que le SARS-CoV-2 l’est du SARS 1 de 2003 (cf image).

Ceci risque de compromettre l’efficacité des vaccins.

Le variant XBB.1.5, issu d’une recombinaison de deux autres variants issus de BA2 (BJ.1 et BM.1.1.1), est le plus contagieux et est celui qui possède le plus grand échappement immunitaire. 

En plus des vaccins, il existe un antiviral dont l’objectif est de bloquer la réplication du virus.

Mais il risque lui aussi de ne plus être efficace. Tout le monde sait qu’à force d’une trop grande utilisation d’antibiotiques, des souches résistantes ont émergé. L’antibiorésistance sera un problème majeur de Santé publique dans un futur proche, peu de budget de R&D ayant été consacré à de nouvelles molécules et ce même si la phagothérapie fait partie de travaux de recherche.

Les politiques ont décrété « la fin de la pandémie ». A contrario, les signes montrent une accélération et nous risquons de revenir à la case départ en termes d’immunité vaccinale et d’efficacité des traitements.

Les Etats devraient agir de toute urgence, anticiper ce scenario et réduire la circulation virale avec un « plan ventilation » à mettre en route le plus vite possible.

Le Risk management est une question de survie face aux risques extrêmes : en finance, il s’agit d’éviter la ruine ou l’effondrement du portefeuille.

En santé, il s’agirait d’une survie physique et pas uniquement matérielle. 

Y-aurait-il des capitaines ayant l’expérience de gros vents pour traverser cette tempête qui perdure ?

Donald Duck

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