Mais que diable nous est- il arrivé?

Le monde, tel qu’il existait il y a une vingtaine d’années, n’existe plus.

FED, BCE, et inflation

Dans une tentative désespérée  d’aide  aux économies américaines et européennes suite à la crise économique de 2008/ 2009, la fédéral réserve américaine ( FED), puis la banque centrale européenne ( BCE) ont injecté, sans contreparties, des millions de milliards de dollars et d’euros dans l’économie, à des taux toujours plus bas, allant jusqu’à pratiquer des taux zéro, voire négatifs.

La conséquence, après 12 ans d’injection massive, est une inflation démesurée: plus de 8% aux Etats Unis, plus de 10% en Europe. Devant ce constat d’ hyper inflation, les banques centrales font machine arrière: arrêt du flux d’argent gratuit, et remontée rapide des taux d’intérêt (4% aux Etats Unis, et 2,5% en Europe, fin décembre 2022). 

Une telle politique agressive des banques centrales risque de mener à une récession, une difficulté de refinancement (des entreprises, des ménages, et des états), entraînant chômage, diminution du pouvoir d’ achat, effondrement ( probable) du marché actions, du marché obligataire, du marché du crédit, et chute de la valeur des monnaies artificiellement créés de toutes pièces.

Choc énergétique

Nos dirigeants européens ( Macron, Scholz, Von der Leyen) se sont engouffrés derrière les Etats Unis en décrétant un embargo total de l’énergie russe, sans s’être assurés de voies de rechanges, en bloquant les comptes de la banque centrale russe, puis ceux des oligarques russes, transformant ainsi l’euro, tout comme le dollar, en arme politique.

A cela s’ajoute une mise à l’arrêt d’un tiers de nos réacteurs nucléaires français, une réouverture de centrales à charbon, une procédure de fixation du prix de l’ électricité européenne selon une méthode absurde ( calculée sur le prix d’un Kwh produit par une centrale à charbon ou à gaz), cela aboutit à une flambée du prix de l’énergie, une menace de coupures de courant, et à ce que d’innombrables entreprises soient dans l’obligation, soit d’arrêter de produire en Europe, soit de se délocaliser aux Etats Unis, en Asie, ou au Maghreb, où les prix de l’énergie sont stabilisés et moins chers qu’en Europe.

Une corruption effrénée 

Ajoutée à ce tohu-bohu, la corruption fait rage. L’eurodéputée socialiste grecque, Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, a été interpellée dans la soirée du vendredi 9 décembre, avec quatre personnes de son entourage, et mise en examen pour soupçon de corruption, au profit du Qatar.

Mme O’ Reilly, médiatrice de l’Union Européenne, s’en est prise à la Commission Européenne, dirigée par Mme Von der Leyen, qui prétend avoir perdu ses échanges de SMS avec le président de Pfizer, au sujet des contrats de vaccins covid portant sur des milliards d’euros. Mme O’ Reilly parle même d’un  » signal d’alarme » pour toutes les institutions européennes.

BCE, Union Européenne, France, Allemagne, toutes ces institutions ne font que suivre aveuglément les instances américaines. Sommes-nous devenus à ce point là les “faire-valoir » des Américains? Et ce qui est bon pour les américains est- il forcément bon pour les européens?

L’Histoire nous a démontré que non. Mais pour résister et exister il manque les convictions. N’est pas De Gaulle ou Churchill qui veut ! 

Alors que nous aurions pu jouer le rôle de médiateur dans le conflit -USA- Chine, Russie, BRICS – qui s’annonce, nous voilà relégué au rôle de  » figurants ».

Or les figurants n’ont pas voix au chapitre  Et ils sont toujours les premiers sacrifiés et balancés dans le compte “pertes et profits ».

Copernic

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