Depuis le début de la saison, le Racing provoque quelques nuits blanches chez ses fidèles supporters et fait naître de nombreuses interrogations dans le microcosme footballistique national comme régional.
Après une saison réussie au-delà des espérances, la nouvelle saison se présente comme plutôt compliquée avec une 18ème place et une seule victoire en 14 matches. 10 petits points au compteur …(NDLR : l’article a été rédigée avant le dernier match de l’année contre Lorient)
Comment expliquer cette dégringolade alors qu’on s’attendait à une confirmation des bons résultats de la saison précédente ?
Les causes sont évidemment multiples
Tout d’abord, le Racing a perdu ses deux pistons latéraux Guilbert et Caci. Le président Keller a refusé de délier les cordons de la bourse pour conserver Guilbert, alors qu’il avait été prêté à deux reprises au Racing à la satisfaction de tous. Caci, lui, avait envie de relever un nouveau challenge en Bundesliga. Pas sûr qu’on n’aurait pas pu le conserver…
Ensuite, Keller a tablé sur un départ rémunérateur de Djiku et
Ajorque, transferts qui n’ont malheureusement pas abouti. Donc pas d’argent frais, une période d’incertitude pour les deux joueurs et un attentisme malsain pour éventuellement se renforcer.
Côté arrivé, on a vu débarquer Delaine puis, au débotté, Dagba et Pierre-Gabriel, ces deux derniers prêtés par leurs clubs dans lesquels ils faisaient banquette.
Pas de quoi faire rêver bien évidemment…
Et on débute la saison par des défaites et des nuls, des adversaires largement à la portée et qu’on n’arrive pas à battre.
La crise est latente. Malgré des retours de dernière minute, plus flatteurs que mérités notamment à domicile contre Marseille où l’égalisation tient du miracle, le Racing s’enlise au fond du classement.
Puis arrive cette défaite à Ajaccio où le Racing a touché le fond contre le plus petit budget du championnat : une défaite 2-4 après avoir mené 2-0 puis concédé 4 buts en 15 minutes et 3 penalties dans le même laps de temps. Lamentable ! Un comportement indigne et inadmissible !
S’en prendre à l’arbitrage est une excuse que l’on peut entendre mais qui ne tient qu’un moment. Au bout de 14 matches il faut trouver d’autres excuses ! Le manque de chance et les blessures, ça va également un moment…
Alors qu’est ce qui ne tourne pas rond au Racing cette saison ?
Tout d’abord, les pistons latéraux n’ont pas été remplacés alors que c’était le point fort du dispositif tactique de Julien Stephan. Delaine, Dagba et Pierre-Gabriel sont en dessous de tout ; leurs lacunes sont criardes. Dépassés en défense, ils n’apportent absolument aucun surnombre en phase d’attaque. La défense centrale montre aussi quelques faiblesses par rapport à la saison précédente.
Le milieu de terrain, lui, est carrément inexistant à part le petit Bellegarde qui essaie de surnager. Thomasson a disparu des radars et Prcic a retrouvé son niveau pitoyable des saisons précédentes.
L’attaque compte quelques bons éléments, mais manque d’être approvisionnée. Gameiro, à 35 ans, démontre qu’il possède un niveau supérieur à la moyenne. Mais c’est aussi tout…
Heureusement, le gardien Sels a sauvé le Racing de quelques déroutes et Liénard, en capitaine exemplaire, a gardé son état d’esprit de battant…
Le sparklub du village
On se rend compte que, même s’il bénéficie de l’aura du sauveur du Racing depuis son dépôt de bilan, le président Keller confond régulièrement la gestion d’un club professionnel avec le sparklub du village !!!
A un moment donné il faut investir si on veut avoir des résultats. Le transfert de Guilbert aurait coûté 4 millions et on aurait été paré côté droit avec un joueur qui connaissait le club et qui était parfaitement intégré. Au milieu de terrain, les lacunes sont évidentes et il faudrait impérativement muscler ce
secteur de jeu.
La solution est elle de virer l’entraîneur Julien Stephan ?
La question se pose inévitablement. Très bon entraîneur, Stéphan semble cependant vite dépassé une fois que les vents sont contraires comme il l’a montré précédemment à Rennes au cours de sa deuxième saison également.
Le reproche qu’on peut, sans conteste, lui faire c’est de s’être arc-bouté sur un système de jeu qui a montré ses limites avec les nouveaux joueurs arrivés à l’intersaison.
Pourquoi laisse t-il en place des joueurs dépassés et qui n’ont actuellement pas le niveau ?
Pourquoi ne pas faire jouer davantage les jeunes qui se sont montrés à leur avantage lors des matches de préparation et qui ont depuis disparu de la circulation ? On verrait bien Diarra, Nuss ou Kandil (lorsqu’il sera rétabli) ou d’autres. être titularisés à la place de joueurs qui ont sombré depuis de nombreux matches.
Kandil, brillant footballeur et élément prometteur, n’a eu que très peu de temps de jeu (avant sa blessure) alors que c’est le type de joueur qui peut apporter un souffle nouveau au milieu de terrain. On a aussi constaté un coaching pas très heureux de Stephan en cours de match ; il a plus corrigé ses erreurs de composition qu’apporté un nouvel influx ou sécurisé sa défense.
Alors virer Stephan ou pas ? On ne sait pas ce qui se passe aux entraînements et ce qui se dit dans les vestiaires mais cela paraît être la solution à envisager pour créer un choc psychologique et rebattre les cartes en matière de composition d’équipe.
Il faut aussi impérativement renforcer cette équipe à la dérive lors du prochain mercato. La trêve de la coupe du Monde approche et il est temps d’agir et de réagir ! Au moment où il y a 4 descentes en Ligue 2 et que l’agrandissement du stade entre dans sa phase concrète, il faut tout mettre en œuvre pour sauver la place du Racing en Ligue 1.
Les supporters fidèles méritent autre chose ! On voit les difficultés des clubs relégués (Metz, St Etienne par exemple) pour essayer de remonter donc il faut faire le maximum pour se maintenir !!!
D’r Racing Louis
