Pendant que dans le 19e arrondissement, en état de choc, la famille d’une enfant pleure sa mort, le président Macron tweete un message de solidarité envers le peuple algérien :
« À Paris, il y a 61 ans, la répression d’une manifestation d’indépendantistes algériens faisait des centaines de blessés et des dizaines de morts. Des crimes inexcusables pour la République. La France n’oublie pas les victimes. La vérité est le seul chemin pour un avenir partagé. »
Pas un mot pour la famille de la petite Lola,12 ans, assassinée dans des conditions épouvantables, si monstrueuses à révéler que différentes versions des conditions de sa mort ont été données pour ménager l’opinion, (allant même jusqu’à invoquer l’état psychiatrique d’une SDF).
Une abomination d’une violence absolue, celle d’un crime rituel dont les quelques détails livrés ci et là nous donnent la nausée. Les suspects étant algériens, le « en même temps » peut s’avérer assez risqué. Autant ne pas en parler.
Il y a deux ans, ce même président est venu assister aux obsèques d’un professeur assassiné d’une manière non moins cruelle, sans se dire un instant que le contexte dans lequel ce crime a eu lieu n’est que le fruit d’un entêtement idéologique absolu et consternant qu’il n’a eu de cesse d’entretenir et de défendre.
Le mal-nommé chef de l’État persiste dans son éternel repentir et dans l’auto-flagellation du pays qu’il fracasse chaque jour un peu davantage, d’une manière, là aussi, quasi systématique et quasi rituelle.
Aujourd’hui, face au visage de cette petite Lola qui ne demandait qu’à rentrer chez elle après ses cours, je n’ai ni voix, ni mots, ni larmes. Je suis abasourdi, figé dans une colère froide, avec à l’esprit la douleur abyssale de cette famille qui est un peu la nôtre, comme l’ont été celles de tant d’autres par le passé, comme le seront tant d’autres, hélas, à l’avenir.
Il a raison sur un point cependant. Sans vérité, pas d’avenir partagé.
Nestor Tosca