Woke’n roll !

Les occasions de se marrer n’étant pas légion en ce moment, votre journal préféré s’est lancé dans une tentative de description, à peine sommaire, de ce que devrait être un citoyen progressiste modèle, une woke star.

C’est entendu, pour être admis comme « normal » dans une société progressiste, donc moderne, il faut être « woke ». Il ne s’agit pas de s’identifier à l’ustensile de cuisine asiatique, mais bien de réunir un certain nombre de particularités pour espérer avoir le droit d’être considéré comme « normal » par ceux qui, par ailleurs, rejettent toute norme.

Qui veut être un « woke model » doit glapir le plus souvent possible pour dire qu’il est contre le sexisme, le racisme, l’homosexualité, le réchauffement climatique ; cela va de soi, puisqu’à part quelques excités, tout le monde est d’accord, sauf que quand on est woke, il faut le répéter du matin au soir.

Être woke, c’est être « éveillé », même le lundi matin. Le woke n’a jamais la gueule enfarinée, il est constamment en éveil, car il sait, il a compris. Il a compris que le monde – surtout le monde des blancs – n’a, lui, rien compris. Ce monde blanc de blancs n’a pas compris que depuis la nuit des temps, il est raciste, xénophobe, patriarcal et tout le tintouin prédateur, mais que c’est tellement ancré en lui qu’il n’en a plus aucune conscience. Alors, le woke veille pour éveiller.

Le woke ne peut être qu’agenre, c’est-à-dire sans genre. Alors dès qu’iel le peut, iel fustige les cisgenres qui ont la prétention d’accepter le sexe qui leur a été assigné à la naissance, même s’il est très gros. Il faut les déconstruire puisqu’ils ne sont pas foutus de voir d’eux-mêmes à quel point leurs privilèges de blancs sont autant de discriminations contre les non-blancs, c’est-à-dire les racisés. Il faut comprendre que les blancs ne sont pas blanc-blanc, hein… D’ailleurs ne sont victimes de discriminations que les racisés, ceux-ci étant par essence incapables de discrimination envers les non-racisés. En revanche, tout le monde peut se faire des nœuds au cerveau pour comprendre le concept.

Dans sa position de missionnaire, le woke veut déconstruire l’Homme en le forçant à analyser ses propres (mauvaises) attitudes et leur chapelet de préjugés. L’Homme doit enfin comprendre qu’il est une femme comme les autres, l’inverse étant, bien sûr, impossible. « Je vis avec un homme déconstruit et j’en suis hyper heureuse », dit Sandrine Rousseau (en se grattant les couilles).

Tout en déconstruisant l’Homme, le woke construit la nouvelle Terre grâce à l’écoféminisme, qui réussira là ou l’écologie a échoué, car la Terre est comme la femme, victime de la prédation de l’Homme. Pour ce faire, le woke est prêt à parcourir la planète en avion et en voiture, à tisser des liens grâce à son Smartphone dernier cri, comme celui qu’il pousse pour montrer son indignation sans jamais se demander comment une partie de l’Humanité était parvenue à fabriquer ces avions et ces Smartphones, tandis que d’autres chassent encore pieds nus avec des flèches sans pointe.

L’Homme occidental doit, quoi qu’il en coûte, se débarrasser de son « Male Gaze » ou « regard masculin », cette culture visuelle masculine et hétérosexuelle dominante, à l’origine de tous les malheurs de l’Humanité.

Ah si seulement nos ancêtres des cavernes avaient connu Sandrine Rousseau, il n’y aurait plus un seul macho de plus de 29 ans (on mourait à 30) sur la surface de la Terre qui serait aujourd’hui dirigée par … un troupeau de mammouths !

Conclusion : woke you !

OT

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