L’énergie est essentielle au développement économique. La Banque Mondiale souligne le manque de développement économique des pays émergents dont l’accès à l’électricité est limité. Actuellement, environ un milliard de personnes, réparties entre l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, n’ont pas accès à l’électricité.
Il est communément admis par d’anciens patrons et responsables du secteur de l’énergie qu’une politique énergétique d’un pays se doit d’être basée sur une énergie abondante, bon marché et souveraine.
Les sources d’énergie :
Les sources d’énergies se présentent sous différentes formes : énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), énergie nucléaire, énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, biomasse et géothermie).
Environ 63% de l’électricité produite dans le monde est d’origine fossile. Le nucléaire ne représente que 10%, alors que 16% de l’électricité est d’origine hydraulique. Les énergies « chéries » des gouvernements et divers lobbies, solaire et éolien, restent marginales avec respectivement 2% et 5% de l’électricité produite dans le monde du fait de leur intermittence.
L’offre d’énergie
Les États-Unis sont devenus le plus gros producteur de pétrole et gaz au monde grâce à l’exploitation des pétroles et gaz de schistes. La production de pétrole dépasse les 11 millions de barils par jour. La Russie se classe deuxième ex-aequo avec l’Arabie Saoudite avec une production proche de 10,5 millions de barils par jour, et sont suivis par les autres pays du Golfe Persique. Les réserves se concentrent majoritairement au Moyen-Orient et aux Amériques.
La Chine, qui a de très importants besoins énergétiques, est le premier producteur mondial de charbon et en possède par ailleurs les plus grandes réserves mondiales. Le pays possède également 55 réacteurs nucléaires et a lancé la construction de 17 nouveaux réacteurs.
La demande d’énergie
La demande mondiale est croissante avec l’augmentation de la population mondiale et de son niveau de vie. Il est souhaitable que l’Afrique accélère son développement, et cela passera nécessairement par son électrification massive.
En Asie, les besoins énergétiques de l’Inde et de la Chine vont être importants au cours des prochaines décennies.
Un milliard d’indiens sont sans climatisation ni automobile, et 150 millions sans électricité.
En Chine, seulement 60% des foyers sont équipés de climatisation. La Chine possède aussi le plus grand parc de véhicules motorisés avec 307 millions de véhicules en circulation. Toutefois, ramené à 1000 habitants, le parc est comparativement 3 à 4 fois plus petit que celui de la France et des Etats-Unis.
Les secteurs les plus consommateurs d’énergie sont : les transports (32 %), l’industrie (31,5%) et le résidentiel (23,2%).
Les plans « Climats » et l’énergie
Les plans gouvernementaux dédiés à la lutte contre les émissions de CO2 ont des objectifs et des mesures irréalistes.
S’ils veulent vraiment aider la planète…, il y a une source d’énergie qui peut le faire. Ce n’est ni l’énergie éolienne ni l’énergie solaire. C’est l’énergie nucléaire.
Les plans adoptés récemment :
États-Unis
Le Sénat américain a adopté dimanche 7 août un plan qui comprend 369 milliards de dollars de dispositions sur le climat et l’énergie dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques en favorisant les « énergies vertes ». Ses mesures climatiques comprennent 30 milliards de dollars pour développer la production d’énergie éolienne et solaire, des subventions afin de favoriser les véhicules électriques, et des pénalités aux compagnies pétrolières et gazières afin qu’elles réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre ($1500 la tonne de méthane).
A titre d’exemple, la Californie, défenseur d’une transition énergétique volontariste et Etat le plus peuplé des Etats-Unis doit composer avec les pics de demande et la sécheresse afin d’éviter les coupures de courant. Et pourtant, la Californie persiste dans son objectif d’une électricité à 100% d’origine renouvelable en 2045. L’Etat a même été contraint de donner son feu vert à l’installation de cinq mini-centrales à gaz afin de renforcer la production d’électricité et ainsi éviter les coupures de courant.
Conserver et construire des centrales nucléaires en Californie eût été un meilleur choix.
L’énergie nucléaire devrait être l’un des premiers choix énergétiques des États-Unis d’autant plus qu’ils souhaitent favoriser les voitures électriques : avec la taille du parc automobile américain, sans véhicule à moteur thermique ni moteur hybride, seul un parc de plusieurs centrales nucléaires pourrait répondre à la demande de recharge des véhicules électriques. Mais pourquoi diable vouloir saborder son industrie automobile et son indépendance énergétique grâce au pétrole et gaz de schiste ?
Europe
Cette question reste valable de ce côté-ci de l’atlantique avec le plan climat de l’UE qui s’est donné pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, avec une étape intermédiaire de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et la fin des moteurs thermiques d’ici 2035. Mais il est inacceptable que l’Europe ignore la compétitivité et le coût énorme de ces politiques.
La France a, de son côté, bénéficié d’une énergie abordable grâce à son parc de plus 55 réacteurs nucléaires. Toutefois, des erreurs politiques telles que l’ARENH, le marché européen de l’énergie et la fermeture de la centrale de Fessenheim ont mis la France en difficulté : Le contrat français d’électricité de base à 1 an dépasse les € 1000/MWh (€ 45/MWh avant 2020) ! Notons qu’en 2011, sous pression de l’opinion et de la ministre de l’Écologie, le pays a bloqué l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste français. C’est ce qui se passe lorsque l’on applique des politiques délirantes « zéro carbone ».
Tant que les gouvernements persisteront dans ces politiques ineptes et ne chercheront pas à obtenir une énergie abondante et bon marché, il est à craindre qu’au cours des prochains mois la plupart des européens connaissent des coupures de courant, des pénuries et divers rationnements.
La menace principale est celle d’un effondrement industriel de l’Europe. Qui plus est, le renchérissement des factures d’énergie pèsera sur le budget des ménages et sur la compétitivité des entreprises. Les prix de l’électricité ont tellement augmenté qu’ils viennent de dépasser l’équivalent de 1000 USD le baril de pétrole !
L’intermittence de l’énergie solaire et de l’éolien liée au faible ensoleillement et au manque de vent, la dépendance au gaz ainsi que la fermeture des centrales nucléaires ont obligé l’Allemagne à recourir aux centrales à charbon.
Par ailleurs, les éoliennes abîment la faune et la flore qu’elles soient en mer ou sur terre.
Ironie de l’histoire
Vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre sans une stratégie énergétique viable, pour aboutir finalement à un accroissement de ses émissions de CO2 afin d’éviter les coupures de courant. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni viennent d’alerter des risques de coupures d’électricité pour cet hiver.
La cause principale de cette crise énergétique est simple. Les gouvernements ont restreint l’offre d’énergie avec leurs politiques contre l’énergie nucléaire et les énergies fossiles. L’adoption des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ainsi que le retrait des financements bancaires du secteur expliquent la baisse des investissements des sociétés pétrolières et gazières.
L’Allemagne, dans un dernier acte de lucidité, pense garder ses 3 dernières centrales nucléaires en fonction, sauf revirement de dernière minute d’une coalition dont le sort dépend de ses ministres verts.
La France devrait immédiatement procéder au redémarrage des centrales nucléaires fermées. Les centrales à charbon et au fioul devraient également être concernées par une réouverture.
Pays émergents
L’Inde, la Chine et l’Afrique se doivent de poursuivre leur politique de développement économique. Cela passera nécessairement par une hausse de la consommation d’énergie. Ils auront raison de ne pas écouter les inepties de quelques bobos écolos privilégiés d’autant que leurs politiques « vertes » appliquées par les gouvernements des pays développés ont prouvé leurs effets désastreux.
Émissions de CO2 par type d’énergie :
Un rapport de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) calcule les émissions de CO2 par type d’énergie : il en ressort que le nucléaire émet 6 gCO2e/kWh, autrement dit l’énergie la moins émettrice. Les centrales à gaz, les centrales au fioul et celles au charbon émettent respectivement 418 g, 730 g et 1058 gCO2e/kWh. Le solaire et l’éolien n’émettent que 45g et 10 gCO2e/kWh, mais ces chiffres sont sous-estimés. Leur intermittence oblige d’obtenir de l’électricité à partir d’autres sources plus émettrices.
Les émissions annuelles de CO2 étaient aux environs de 3,5 Mds de tonnes pour l’Union Européenne et la Chine, et proche de 6 Mds de tonnes pour les Etats-Unis en 2000. Au cours des vingt dernières années, les émissions de la Chine ont explosé et se situent à plus de 10Mds de tonnes alors que celles des États-Unis et de l’UE ont baissé pour se situer à 4,7 Mds de tonnes et 2,6 Mds de tonnes respectivement.
N’oublions pas l’effet prix dans le choix du mix énergétique. Si le recours aux énergies renouvelables coûte plus cher, alors il ne sera pas étonnant que des pays choisissent une énergie abondante et abordable plutôt qu’une énergie moins émettrice, intermittente et chère.
Seule l’énergie nucléaire à grande échelle peut permettre d’atteindre les objectifs de « neutralité carbone » des plans gouvernementaux. Par ailleurs, pourquoi honnir le pétrole et le gaz ? Ces énergies abondantes seront encore utilisées d’ici la fin du siècle. N’est-il pas condescendant de vouloir interdire leur utilisation à des pays comme l’Inde et la Chine ?
Devrons-nous passer nécessairement par des privations de chauffage l’hiver et de climatisation l’été ? Devrons-nous arrêter de prendre l’avion ou la voiture ? Devrons-nous arrêter de manger de la bonne viande charolaise parce que les vaches émettent du méthane ? Devrons-nous subir des contrôles quant à l’utilisation de la climatisation dans les boutiques ?
Charité bien ordonnée commence par soi-même
Ecologistes, célébrités hollywoodiennes, et autres politiciens en mal de pouvoir devraient commencer par appliquer leurs mesures à eux-mêmes et nous laisser tranquilles.
Les gouvernements actuels et futurs devraient méditer cette réplique de Georges Pompidou à Jacques Chirac : Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays ! (Georges Pompidou à Jacques Chirac, en 1966).
Donald Duck