Groupe Vivialys :
l’innovation et l’art
dans l’immobilier

Il est l’un des trois fondateurs de Vivialys. Eric Simonin, 49 ans, a lancé en 1999 les Maisons (individuelles) Stéphane Berger, premier des cinq fleurons (*) du groupe immobilier alsacien, avec ses amis Stéphane Wintenberger et Christophe Casadéi.  « On n’avait pas beaucoup d’argent, mais on avait la plus grande des richesses, du temps », explique-t-il. Le temps de bâtir une entreprise sur des bases solides et de se construire une réputation. Le temps de pouvoir se tromper dans la recherche et de permettre aux salariés de grandir.

Le résultat s’apprécie aujourd’hui en cinq chiffres : 1800 logements construits par an, 370 collaborateurs, 200 M€ de chiffre d’affaires en 2020, cinq régions d’implantation et 26 agences. Chantre de la croissance durable, le groupe présidé par Anne Wintenberger a reçu le label Alsace excellence qui récompense à la fois sa façon de gérer le personnel, le souci de sa propre empreinte carbone et la prise en compte de l’impact de ses constructions dans leur environnement.   

Une façade dépolluante

Récemment livrée à Saint-Louis (Haut-Rhin), la résidence Heart Déco témoigne de cette préoccupation environnementale, comme toutes les autres. Sauf que celle-ci serait la première en France à présenter une façade dépolluante. Grâce à des briquettes agissant par photocatalyse, elle est capable d’absorber le CO2 et, avec la lumière, de le transformer en composé neutre. Montant de l’investissement : 100 000€ sur un budget global de 6,5 M€.

Heart Déco éponge ainsi l’équivalent des rejets annuels de 20 véhicules. « On pourrait dire que ce n’est pas grand-chose mais comme dirait Pierre Rahbi, je fais ma part », dit Eric Simonin, PDG de la marque Trianon résidences, également chargé de la R&D au sein d’un groupe qui s’est développé sur le concept de l’habitat de sain et de l’innovation. 

Autre marqueur de l’identité Vivialys : une conscience aigüe d’avoir un rôle social et sociétal à jouer. « Nous sommes perçus comme une entreprise qui a des valeurs et des convictions », se félicite le promoteur. C’est tout le sens de son engagement au côté du Torchis : « Aider un journal indépendant, dit satyrique, ne nous rapporte rien, mais cela participe à une certaine vision de la liberté, fait partie d’un contre-pouvoir et permet de pointer certaines dérives... »

Portraits sur béton

Très investi dans l’art, Vivialys est mécène de l’opération L’industrie magnifique, qui associe des entreprises alsaciennes, des artistes et des lieux publiques strasbourgeois à travers une exposition à ciel ouvert, vue par tous au printemps. Chez Trianon, chaque résidence accueille dans son hall une oeuvre dédiée qui raconte son histoire, dans le but de faire parler les habitants et de créer du lien. A la manière de la bibliothèque partagée implantée à Strasbourg dans une résidence du quartier de la Ganzau.

C’est encore une histoire d’art qui nous reconduits à Saint-Louis avec l’opération Eurékâ !, tout récemment lancée. Dans le cadre d’un partenariat conclu avec le Musée vivant d’art urbain et de street art (Mausa) de Neuf-Brisach, les façades de sept immeubles afficheront en 2023 les portraits géants de six génies universels (Einstein, Braille, Bell, Tesla…) sur 210m². Ils seront signés Guy Denning, un Anglais mondialement connu, et FrakOne, street artiste haut-rhinois, et seront réalisés dans le béton grâce à la technique de l’impression 3D, une première en France.

Des petits QR codes permettront encore de découvrir la vie et les inventions des six génies : « Mon rêve absolu serait que des écoles viennent y faire des ateliers et scannent les façades pour connaître toute l’histoire de Nicolas Tesla, par exemple », dit Eric Simonin. Une façon de transmettre à la jeune génération tout en apportant un « plus » dans le quartier. 

Ruth

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