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Phaëlle et le chasseur de lumières (Ygal levy)

« Phaëlle et le chasseur de lumières » de Ygal Lévy, est un conte qui se boit comme un nectar de lumières. 

C’est une histoire presque antique, elle respire le sable, la cire de bougie, les feuilles de palmiers et l’immensité de la voûte céleste. 

On ne connaît rien de cet auteur mais le récit laisse pantois tant il échappe à un genre littéraire précis. Il parle d’un homme, mi-scientifique, mi-mystique, qui passe son temps à étudier la lumière. 

 « Il observait deux types de lumières, les lumières blanches, dites chaudes, soit celles du jour, du soleil et des petites flammes, et les lumières bleues, dites froides, soit celles de la nuit, des comètes et de tous les astres en général.

Sa méthode d’investigation reposait essentiellement sur un travail à l’œil nu nécessitant de longues périodes d’observation pendant lesquelles il s’isolait, en face-à-face avec une ou plusieurs petites flammes. (…)

Je ne vous mentirais pas si je vous disais qu’un jour, je l’aperçus en train de discuter avec la petite flamme. Elle était légèrement penchée vers lui, et lui vers elle (…)

Plus étonnant encore, je le surpris une nuit, se mouvant dans la palmeraie, avec des mains lumineuses.

Il marchait entre les arbres, agitant ses mains phosphorescentes vers la Voie lactée, reproduisant avec les étoiles la discussion qu’il tint à la petite flamme »

J’ai refermé le livre, il se lit vite car assez court, mais il continue aujourd’hui de me suivre et de m’obnubiler.  Pourquoi cela ? Je ne sais pas, c’est quelque chose d’indéfinissable, qui se rapprocherait de la poésie mais pas tout à fait non plus, car il y est aussi question de science et de poursuites magiques sur les crêtes des dunes.

J’évoquais l’antiquité en titre, mais le livre aurait pu être écrit au XIXème siècle par un  auteur anonyme féru d’orientalisme et de fantastique. Les cartes sont brouillées car c’est une femme qui raconte, précisément Phaëlle, la femme du « luminologue ».  Elle prend la plume, car son mari, le chasseur de lumière, a disparu…

Elle décide de partir à sa recherche. Au bout de sa route, à la lisière des dunes et de l’Atlas marocain, elle fera une étonnante découverte… 

Enfin un peu de littérature, de rêve de douceur, au milieu de rentrées littéraires où l’on ne parle plus que de traumatismes en tous genres et de scandales marketing.

Augustin Fare

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